A chaque Ramadhan, le nombre de vendeurs de zlabia augmente. Ceux qui ne possèdent pas de locaux commerciaux dressent des tables dans les quartiers les plus animés. Un ancien commerçant a même apporté des variantes en mélangeant à la pâte des amandes, des cacahuètes et même des pistaches pour donner plus de saveur à son produit qu'il confectionne chez lui. La concurrence bat son plein. Cela suscite le courroux des familles pionnières dans ce créneau qui pointent du doigt ce qu'ils appellent des intrus, guidés par le seul souci du gain et faisant fi de la qualité de leur marchandise et des règles d'hygiène. Sur une affiche collée au mur de la maison de l'une de ces familles, on peut lire justement : « Ici vente de la vraie zlabia ». Chacun des préparateurs de la zlabia pense ainsi détenir la vraie recette qui lui permet d'imposer son produit. L'un d'eux nous confie : « Ce n'est pas sorcier de faire des spirales avec la pâte. Tout est dans la préparation de la sauce de miel. C'est elle qui donne au produit son goût et sa saveur. »