L'incivisme et l'absence de la moindre préoccupation en matière d'hygiène y ont laissé s'accumuler des détritus et des dépôts d'ordures. Les transactions commerciales se font, au vu et au su de tout le monde, dans un endroit insalubre. L'abattage du poulet dans des conditions répugnantes a rendu les lieux crasseux. «Tant qu'il y a une clientèle, pourquoi ne pas vendre?», rétorque un vendeur à notre question sur les conditions dans lesquelles il abat la volaille. Chaque mardi soit le jour de la tenue de ce marché, le souk, grouillant de monde, se transforme, dans l'une de ses parties, en un abattoir de volaille, à ciel ouvert. Le poulet égorgé est trempé dans de l'eau bouillie pour le débarrasser de ses plumes. La scène, qui devrait être choquante, passe pourtant pour un fait ordinaire. L'abattage de la volaille est pourtant une pratique réglementée par des mesures d'hygiène à respecter. Malgré l'insalubrité et la gadoue, ce marché séculaire, ou plutôt le souk, draine des milliers de personnes à la recherche de la bonne affaire.