Il ne peut y avoir un cadre de vie agréable dans une quelconque ville s'il n'y a pas de moyens de transport ou si ces derniers sont défaillants. Le cas est d'autant plus grave lorsqu'il s'agit d'une capitale comme Alger, en l'occurrence, qui compte, faut-il le rappeler, plus de 6 millions d'habitants alors que les moyens de transport sont insuffisants pour ce nombre impressionnant vivant et transitant par Alger, qui a été conçue pour abriter pas plus de 3 millions d'habitants. En dépit des efforts fournis par le secteur du transport pour assurer les déplacements des citoyens sur tout le territoire de la wilaya d'Alger, le problème persiste toujours, notamment dans certaines zones enclavées de la capitale. A cela , il faudrait ajouter la vétusté des bus, surtout ceux appartenant au secteur privé et qui assurent une grande partie des lignes de transport. Les citoyens de certaines localités souffrent le martyre pour rentrer chez eux après une rude journée. Il n'y a qu'à voir les attentes interminables de certains voyageurs de la RN5, obligés de patienter des heures durant pour voir arriver des bus déjà bondés. Certains transporteurs refusent de passer par la Glacière, transformée en «coupe-gorge» et devenue le point noir de la circulation, conséquence des travaux du tramway. Même situation à El Biar, Bologhine, Aïn Benian, Chéraga, les Deux-Bassins (Ben Aknoun). Le décompte est difficile à faire. Les habitants de certaines localités, surtout ceux de la périphérie, voyagent dans des conditions lamentables, à bord de bus d'une extrême vétusté. Le contrôle technique, instauré en grande pompe, laisse rouler ces bus ou ce qui en tient lieu. Il faut rajouter à tous ces problèmes les embouteillages qui empoisonnent la vie des citoyens de la capitale ou les simples visiteurs occasionnels. Le plus grand souci, également, est celui de se retrouver, en plein centre d'Alger la nuit tombante et vouloir regagner son domicile en banlieue, même proche. En effet, à partir de 19h, plus un chat et plus de bus au niveau des arrêts et des stations routières. Alger «la Blanche» a la réputation d'une capitale qui dort tôt, où l'on s'ennuie ferme. Vu l'insécurité et la promiscuité, il est plus que vital d'assurer le service minimum et la permanence du transport dans la capitale. L'Etusa veut y remédier dans quelques jours. Cela arrangera-t-il les choses ? Beaucoup en doutent !