Les habitants d'El Madania (ex-Clos Salembier) réclament de nouvelles lignes de transport pour desservir les quartiers et les communes périphériques. Ceux-ci peinent à regagner leurs lieux de travail ou à arriver chez eux à cause de ce déficit. La plupart des habitants de cette commune du centre-ville de la capitale vivent le calvaire à cause des transports en commun. En effet, deux lignes seulement desservent la localité. Il s'agit des lignes Audin-El Madania et 1er Mai-El Madania, qui sont assurées par l'établissement public du transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa). Cette insuffisance amènent la population à réclamer de nouvelles lignes. «Tous les jours, je rencontre d'énormes problèmes pour rejoindre mon travail», se plaint ce fonctionnaire dans une société publique à Birkhadem. «En effet, j'ai intérêt à faire plusieurs escales avant d'arriver à destination», explique le quadragénaire. «Et si je veux arriver à l'heure, je suis obligé de prendre le bus une heure ou deux heures à l'avance.» Il est de même pour cet enseignant dans un CEM à Bir Mourad Raïs. «Le trajet que je fais est très court et ne devrait me prendre théoriquement que 10 minutes au plus. Il s'agit d'aller d'El Madania où j'habite à mon lieu de travail, un CEM situé au quartier les Sources à Bir-Mourad Raïs». Cela pose toutefois un problème avec les embouteillages et les disputes entre les usagers et les chauffeurs de bus», ajoute notre interlocuteur. Souffrant le martyre au quotidien, ces usagers qualifient cette situation d'intolérable, notamment aux heures de pointe. Sur ces deux lignes, des centaines de voyageurs se pressent les-un contre les autres. «C'est la pagaille !», lance avec ironie un habitué de la ligne 32. Alors que les autres attentent avec impatience et anxiété le premier bus Etusa qui arrive. «Avec ce nombre fou de gens en attente de transport, je ferai une fois de plus le trajet debout», déclare une mère à sa fille. En fait, la loi du plus fort règne en maître. Les jeunes usagers n'hésitent pas à faire usage de leur force pour prendre les premières places. «Ils se permettent même de réserver deux ou trois sièges à leurs copains sans se préoccuper des personnes âgées, malades ou des femmes enceintes», affirme avec amertume une vieille dame. Laissant ainsi les usagers, qui n'ont d'ailleurs pas tellement le choix, plantés là, à attendre qu'un bus daigne enfin les emmener au cœur de la capitale (Sidi M'hamed ou Alger-Centre). Lassés de ce calvaire du transport en commun qui perdure, certains riverains font appel aux taxis, collectifs ou individuels, en se soumettant parfois au diktat des chauffeurs sur les tarifs à appliquer. Le manque de sécurité à l'endroit où s'arrêtent ces taxis empêchent certains d'eux de s'aventurer, notamment les femmes et les personnes venues en famille. Et pour remédier autant que possible à ce problème, de nouvelles lignes seront mises en service dans les prochains jours, nous a révélé une source proche de l'APC d'El Madania, sans préciser les destinations.