Les répercussions de l'affaire des faux billets qu'à connue l'Algérie en septembre 2010 persistent au jour d'aujourd'hui dans une ville où tout marche à l'envers, si bien qu'il ne sert à rien de rappeler que toutes nos richesses commencent ici et que rien n'évoque la modernité dans services publics de base, y compris la poste, les banques et l'hôpital. Les établissements financiers sont fortement sollicités par une population aux spécificités connues et qui doit quitter des chantiers en plein désert pour un simple retrait d'argent impossible à faire sur les distributeurs automatiques parce que ceux-ci ne marchent pas. Restrictions sur les sommes à retirer La distribution de l'argent se fait non seulement au compte- gouttes, mais avec des restrictions imposées sur les sommes à percevoir. Tout le monde attend avec impatience les gros versements effectués par des potentats à certaines heures de la journée et là, les va-et-vient ne s'arrêtent pas tandis que certains salariés se voient dans l'obligation de passer des nuits entières sur le seuil du bureau de poste, l'organisme bancaire le moins organisé de Hassi Messaoud. Les travailleurs soumis au système de relève sont donc à la merci de simples employés de poste, on les a entendus mendier aux guichets l'argent durement gagné en criant : «S'il vous plaît, juste 2000 DA pour que je puisse rentrer chez moi…». Dernièrement, les clients de Société Générale et BNP n'ont pas rencontré ce manque flagrant de liquidités… Au premier trimestre de l'année, la crise semblait s'estomper à la BNA, la BEA, la BADR et le CPA où une reprise d'activité a été remarquée. L'on note un manque de liquidités de temps à autre, mais on arrivait tout de même à percevoir son argent. Mais ce sont les usagers d'Algérie-Poste qui peinent à améliorer leur sort. Même les connaissances n'arrivent pas à sauver le détenteur d'un CCP des queues interminables et de la damnation du retrait plafonné à 20 000 DA. Colère devant les guichets Certains guichets refusent d'aller au-delà de 5000 DA pour éviter de se trouver à court de billets. Les bureaux de poste de Hassi Messaoud continuent à ce jour à gérer une crise persistante qui pousse à la colère. En tout cas, personne n'est en mesure d'expliquer la source du problème à la poste, cela au moment où les agences bancaires locales arrivent à se tirer d'affaire et satisfaire quelque peu les salariés. Les entreprises qui ne sont pas arrivées au bout de leur peine recourent au retrait de grandes sommes auprès des banques du Nord afin d'alimenter leur trésorerie. C'est pour dire qu'au lieu d'évoluer, Hassi Messaoud régresse et c'est dans la capitale nationale du pétrole qu'on retourne aux bonnes vieilles pratiques d'antan.