Les bourses des chefs de famille qui sont déjà mises à rude épreuve par les dépenses occasionnées par le mois de Ramadhan et la rentrée scolaire se font, à l'approche de la fête de l'Aïd davantage peler par des frais supplémentaires. Les bourses des chefs de famille qui sont déjà mises à rude épreuve par les dépenses occasionnées par le mois de Ramadhan et la rentrée scolaire se font, à l'approche de la fête de l'Aïd davantage peler par des frais supplémentaires. Tradition oblige, les enfants doivent en ce jour de fête se vêtir d'habits neufs. Ces dépenses rendent ainsi la facture du mois sacré encore plus salée, « en plus des dépenses du mois de Ramadhan et celles de la rentrée scolaire, on doit faire face aux frais occasionnés par l'Aïd ». « J'ai trois enfants et j'ai dû débourser plus de 12 000 DA en vêtements rien que pour deux d'entre eux », se lamente ce père de famille rencontré au marché couvert de Rouiba où l'activité principale des ménages se focalise sur le shopping. C'est dire que les rues de la capitale se transforment durant cette période en un grand bazar où toutes sortes de vêtements s'écoulent. Une virée du côté de Qahouet Chergui renseigne cependant sur cette ruée des noctambules vers cet endroit qui ne s'y prête toutefois pas pour accueillir les familles. Il n'en demeure pas moins que le lieu est littéralement pris d'assaut par les familles qui déambulent à la recherche de l'article de leur désir. Le monticule qui surplombe la grande intersection de Qahouet Chergui, un endroit aménagé en marché, est pris d'assaut par les clients tous azimuts. « Les prix pratiqués dans ce marché sont abordables par rapport aux magasins du centre-ville », affirme une mère de famille qui ajoute : « J'ai acheté des vêtements pour trois de mes filles, cela m'a coûté 10 000 DA. » Les prix varient cependant selon la qualité des produits, mais ce qui est sûr, c'est que la différence entre les magasins et les marchés est considérable. A Bordj El Kiffan, les quelques boutiques restées ouvertes pour la saison affichent des prix hors de portée des petites et moyennes bourses, le pantalon de six ans est cédé à 1200 DA et le simple tee-shirt pour enfants est vendu jusqu'à 1000 DA. Du côté du front de mer, les étals attirent plus que les magasins, une clientèle bien informée sur les tarifs pratiqués.« Ici, je peux pour la même somme déboursée dans les magasins pour deux enfants, en acheter pour quatre », nous dit un père de famille. Sur un autre registre, et du côté d'El Harrach, les familles se ruent sur le grand marché de Boumati qui reste l'un des endroits de la capitale qui pratique des prix abordables, « Ici on trouve de tout et les prix sont acceptables », soutient Mourad un jeune père de famille qui a un enfant à charge. Par ailleurs, notons que cette année, plusieurs grandes surfaces dédiées exclusivement à la vente d'habillement pour enfants ont ouvert leurs portes un peu partout à Alger, mais les prix pratiqués dans ces lieux restent excessifs comparativement à ceux affichés dans les marchés populaires.