Photo : Riad De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La rentrée sociale s'annonce chaude à Oran. Tous les indicateurs socioéconomiques démontrent une ébullition sociale constante due en grande partie à la cherté de la vie. Cela, en plus de l'éternel problème de la crise du logement social qui sévit dans la capitale de l'Ouest ces dernières années. Alors qu'on assistait à une baisse significative des prix des produits de large consommation, notamment les légumes, la saison estivale et le rush estival que connaît Oran ont flambé les prix de nouveau. La perspective du Ramadhan et la rentrée scolaire font pâlir les familles démunies qui ont vu leurs petites bourses mises à rude épreuve. Les marchés connaissent une hausse sinon une valse des prix. Hormis les marchés hebdomadaires qui atténuent un tant soit peu la tension, les familles oranaises font face à une mercuriale perturbée en ce qui concerne les légumes et autres viandes, notamment blanches. Le poisson reste, comme d'habitude, hors de prix dans une ville qui compte plus de 120 kilomètres de côtes. Comme l'année dernière, les frais des vacances aidant, la rentrée des classes ne se fera pas sans fracas ; Avec le Ramadhan, synonyme de frais supplémentaires et de dépenses soutenues, la rentrée promet de faire souffrir les petites bourses. Une perspective sombre qui risque de faire tache d'huile en cette rentrée sociale houleuse à Oran. Les commerçants annoncent déjà la couleur à travers la mise en condition des étals. Un enfant scolarisé reviendra à pas moins de 3 500 DA pour sa famille. Pour une famille nombreuse, une petite opération d'addition, pour les dépenses, et de soustraction pour le budget, montrera le trou béant qui restera à combler. Cela sans compter les dépenses du mois de ramadhan que les familles oranaises ont l'habitude de redouter plus que tout. Les prix risquent de connaître de nouvelles flambées, à en suivre l'évolution du marché. Par ailleurs, la tension s'accentue autour du logement social du fait de l'annonce par les autorités locales d'une nouvelle opération de relogement qui interviendra vers la fin de l'année. Sur un autre chapitre, le retard enregistré dans la réalisation d'au moins cinq structures scolaires, dont un CEM à Haï Sabah et un autre à Haï Rabah, risque d'envenimer l'ambiance sociale.