A Biskra-Ville, on s'entête à refaire les mêmes erreurs qui produiront sans aucun doute les mêmes effets désastreux pour la population et pousseront les gens les plus paisibles à sortir de leurs gonds, comme ce fut le cas lors des inondations à Haret Daouid où des habitants, enragés d'avoir eu à passer une nuit entière dans le noir avec comme compagnon d'infortune de l'eau boueuse à mi-cuisse et la peur au ventre, ont cependant réagi pacifiquement, en barrant symboliquement, le lendemain, la route au niveau du siège de la cour de Biskra. Cette fois-ci, c'est la cité El Izdihar qui risquerait aux prochaines grosses pluies ou violents orages de subir le même sort que le quartier Rivière. En effet, lors du percement de la trémie, on a démoli la conduite posée par l'ex-SNCFA sous le tronçon de route du passage à niveau gardé de l'avenue des Zaâtcha pour permettre aux eaux de ruissellement venues de très loin en amont, du côté de la gare et parallèlement à la voie ferrée, de continuer leur chemin pour se déverser plus loin et plus bas en aval du passage sans menacer de destruction ni le remblai en terre des talus de la double voie du chemin de fer ni les habitations des riverains. Croyant qu'il est encore temps de remédier à cette « erreur », puisque le goudronnage du tronçon du passage à niveau n'est qu'à sa première étape, le représentant des habitants du quartier El Izdihar, que cette erreur menace d'inondation comme une épée de Damoclès, a cru bien faire, dernièrement, en saisissant oralement et devant témoins, le chef du chantier de la trémie pour éviter à la cité El Izdihar ce qui s'est déjà produit à Haret Daouid et que M. Ould Kablia est venu constater de visu. Le représentant de la population de la cité El Izdihar qui souffre depuis bientôt une année des inconvénients de la lenteur d'exécution des chantiers, a essuyé de la part du prétendu responsable du projet d'une fin de non-recevoir au prétexte que la proposition qu'il a faite ne se trouve pas matérialisée dans le plan du projet de la trémie. Pourtant, le vice-ministre de l'Intérieur, lors de sa dernière visite à Biskra à propos des inondations, et au cours d'une séance de travail au salon d'honneur de l'aéroport Mohamed Khider, a tenu, devant la presse, à enjoindre aux autorités locales d'associer les représentants de la société civile à toute prise de décision concernant leur cadre de vie.