Chacune des quarante-quatre wilayas présentes essaie, à sa manière, de mettre en avant ses coutumes à travers des représentations de décors, de scènes de vie ou encore de tenues traditionnelles. Des poupées de toutes sortes, artisanales ou tout simplement issues du commerce, sont ostensiblement mises en valeur par l'esprit créatif des exposants. Certaines d'entre elles sont confectionnées avec les matières les plus improbables, telles des feuilles de maïs ou encore des feuilles de palmiers. Venue de Dellys, une des exposantes s'applique à la création de poupée à l'aide de fil de fer entouré d'éponge, puis d'une balle de ping-pong en guise de tête. La créatrice s'attarde alors sur l'habillement. Elle donne ainsi à sa nouvelle création un visage, une apparence à l'image d'une marionnette ou d'un héros des dessins animés. La jeune artisane nous assure toutefois que l'enfant ne risque aucun danger en jouant avec cette poupée et «que toutes les précautions sont prises.» Un peu plus loin, Mme Zhor, une Algéroise de 76 ans, s'adonne à la confection de poupées représentant toutes les régions du pays. On pouvait apercevoir l'Algéroise, la Tlemcénienne, la Kabyle ou encore la Chaouia dans une ambiance de fête animée par Fadéla Dziriya. Un espace a été consacré au musée de l'enfant, où des figurines représentaient plusieurs pays étrangers comme l'Italie, la Russie, l'Inde, la Norvège, la Bulgarie, Cuba ou encore le Sénégal. Elles datent de la fin des années soixante, en plus d'autres fabriquées durant les années quatre-vingts. Un concours a été organisé durant cette manifestation. Des spécialistes en art dramatique constitueront les membres du jury. Ils éliront la meilleur poupée, la plus jolie miss, le stand le plus créatif et la meilleure animation, selon les déclaration de Hamid Ben Manssour, commissaire de l'organisation.