L'art de la confection et de l'habillement de la poupée est à l'honneur avec l'ouverture hier, du premier Salon national de la poupée. Le succès était au rendez-vous puisque la salle omnisport d'El Biar qui abrite l'événement s'est révélée trop petite pour accueillir les nombreux visiteurs. Organisé par la Direction de la jeunesse, des sports et loisirs (DJSL) de la wilaya d'Alger, ce rendez-vous de quatre jours se veut une fenêtre sur le patrimoine socioculturel des différentes régions du pays et un espace d'exposition du savoir-faire algérien en matière de préservation du monde merveilleux de la poupée. Un monde présenté sous toutes ses facettes et en présence de troupes folkloriques, ce qui a donné un air de fête à cette rencontre. La centaine de participants venus des 48 wilayas du pays en plus des artistes et des représentants du mouvement associatif, ont excellé dans la confection et l'habillement de la poupée. Fatiha Sekhraoui présidente de l'association Ezzour de la wilaya de Bordj Bou Arréridj pour la femme et la jeune fille est venue avec une panoplie de poupées traditionnellement vêtues. «La confection des poupées est une des activités de notre association qui active dans cette wilaya depuis 2005. Notre poupée fait main est composée d'une balle pour la tête, d'un verre jetable pour le buste et de la laine noire pour les cheveux, le tout est rembourré d'ouate. Une fois la poupée finalisée, les costumes sont réalisés à leur taille», explique-t-elle. Au stand représentant la wilaya de Chlef, un autre aperçu sur les coutumes de cette région de l'Ouest du pays. «Bien que l'activité de la confection de la poupée n'existe pas dans le programme de nos maisons de jeunes, nous avons habillé des spécimens pour pouvoir participer à cet évènement le premier du genre et faire connaître nos traditions en matière de costumes et d'art culinaires», indique Fatiha Chabani conseillère pédagogique à la DJSL de Chlef. De son coté, la DJSL de Blida a présenté des poupées fabriquées à base de bas ou de collant ouaté et dont les yeux, les sourcils et la bouche sont brodés. Le tout habillé de costumes du terroir. Une véritable passion anime les adhérents des maisons de jeunes et les artisans qui aspirent voir un jour leurs poupées réalisées et vendues à grande échelle. L'EN A ENFIN SES FIGURINES Mme Z'hor Labassi d'Alger participe à titre particulier avec une collection de cavaliers qu'elle maquille et habille selon la fonction de chacun d'eux. On trouve l'Emir Abdel Kader sur son cheval ou un Ibn Badis avec entre les mains le saint coran. «Les poupées masculines en faïence sont introuvables sur le marché local donc je me procure ces modèles à Paris et à Londres avant de leur donner l'aspect de la personne que je veux représenter», observe cette couturière brodeuse qui s'est convertie dans l'habillement des poupées depuis l'an 2000. Même l'équipe des verts avec son coach, Rabah Saadane et le président de la FAF, Mohamed Raouraoua ont eu droit à leurs figurines. Ce salon national de la poupée qui n'est pas commercial, offre des espaces ludiques, de jeux et des ateliers pour la confection des poupées par les enfants. Des prix sanctionneront trois concours au menu de ce salon. Il s'agit du prix de la meilleure poupée fabriquée manuellement, du prix de la meilleure présentatrice de poupée traditionnellement habillée alors que la troisième distinction gratifiera le meilleur stand.