Cette décision intervient après une des lettres de mise en demeures, des visites d'un huissier de justice. Leurs expulsions devront intervenir ce 9 janvier 2012. C'est ce que révèle M. Hakim Salmi, président du comité SOS-Expulsion, en disant : «Un commandant qui s'est déplacé à la cité, le 2 janvier dernier, nous a accordé un ultimatum d'une semaine. » Par le biais de ce comité, les retraités de l'INCT ont lancé un appel de cœur au président de la République afin d'intervenir en leur faveur. M. Salmi, quant à lui, juge «cette décision illégale et irraisonnable». Il a expliqué que « la nouvelle loi ne peut en aucun cas agir sur l'ancienne texte : la loi du 27 septembre 1994 ne prévoit pas l'expulsion des employés après leur mise en retraite. Ces retraités ont bénéficié de ces logements en 1980». La loi du 27 septembre 1994 stipule que «le locataire doit libérer dans les 48 heures l'appartement occupé en cas de démission ou de licenciement». Ce texte a été retiré de la nouvelle loi du 25 juillet 2004, promulguée par le nouveau directeur. Il est précisé aussi dans l'article 133 de l'ancienne loi: «Lorsque le travailleur est logé et en cas de maladie d'incapacité ou de mise à la retraite, le droit au maintien dans les lieux, ou à un logement décent est garanti par la loi, et le bénéfice de ce droit appartient en cas de décès du travailleur, aux personnes légalement à sa charge.» Le président de SOS-Exclusion a indiqué que ces expulsions constituent un «déni de justice du fait qu'on ne donne pas jurisprudence à cette affaire », tout en appelant « la justice algérienne à faire son travail». Les yeux embués, un des retraités qui a préféré garder l'anonymat s'inquiète: « La situation est grave, demain (hier, ndlr) ma famille se retrouvera dans la rue. Ce n'est pas logique de mettre à la rue des personnes qui ont servi l'institut durant toute leur carrière. Les responsables n'ont pas cherché à trouver une alternative pour nos cas, ils veulent juste nous expulses ». Le sexagénaire a précisé également que « les retraités, des éléments du personnel civil assimilé (PCA) ou alors du personnel civil non assimilé (PCNA), ont tenté d'obtenir un logement mais leur administration leur a fait savoir qu'elle s'en occuperait à leur place. Mais le résultat est là.». Il est à rappeler que deux familles ont été déjà expulsées en 2010.