Depuis quelques temps, la population d'Iâllalen, dans la commune d'Aït Yahia Moussa, à une vingtaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, vit un isolement accentué par la fermeture des services publics installés. L'unité de soins de ce village de plus de 5 000 habitants n'est plus en activité. Depuis deux mois, le médecin n'assure plus les consultations hebdomadaires. Par la suite, c'est l'infirmière ayant été affectée à cette unité de soins qui a quitté son travail. Selon des citoyens rencontrés sur place, « le médecin qui travaillait avec son propre stéthoscope a cessé de venir pour absence de moyens », et ajoutent que « cette structure a toujours souffert du manque d'équipements même avant que le médecin ne quitte son poste ». L'infirmière a arrêté de travailler pour indisponibilité de lieu de résidence, indique-t-on. Ainsi, depuis la fermeture de ce service, les habitants sont obligés de se déplacer au centre de santé d'Aït Yahia Moussa. Les personnes âgées et les malades trouvent toujours des difficultés pour leurs déplacements car le village d'Iâllalen connaît un énorme problème de transport vers le chef-lieu communal. Par ailleurs, le bureau de poste d'Iâllalen est fermé depuis l'année 2002 pour des raisons sécuritaires. En effet, ce bureau a déjà été attaqué par un groupe armé dans le passé et les employés du service ont été menacés, selon la population locale. Depuis cette fermeture, les habitants du village se déplacent à la poste d'Aït Yahia Moussa ou de Draâ Ben Khedda pour effectuer leurs opérations de retrait d'argent ou de courrier. Plusieurs citoyens ont déclaré, par ailleurs, que le courrier est égaré ou est ouvert par d'autres individus.