Tribunaux militaires d'exception ou de droit commun : l'Administration américaine doit départager d'ici deux mois les partisans de chaque option et choisir où seront jugés les cinq hommes accusés d'avoir organisé les attentats du 11 septembre 2001. Actuellement emprisonnés à Guantanamo, après avoir passé des années dans les prisons secrètes de la CIA, Khalid cheikh Mohammed, Walid Ben Attash, Ali Abdul Aziz Ali, Ramzi Ben al Shaibah et Mustapha Ahmed Adam Al Hawsawi ont été, pour la première fois, formellement présentés à un juge en juin 2008. Puis les audiences préliminaires à leur procès devant les tribunaux militaires d'exception, (commissions militaires) mis en place par George W. Bush et controversés pour le peu de cas qu'ils faisaient de la défense, ont été interrompues à l'arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche. Depuis, les rares procédures à Guantanamo ont porté sur des points techniques, les commissions militaires présentées comme une alternative aux tribunaux réguliers pour les « crimes de guerre » ont été reformatées, et le huitième anniversaire des attentats est passé. Finalement, le gouvernement a promis, la semaine dernière, une décision pour le 16 novembre. Les deux camps préparent leurs arguments. D'un côté, portés par une longue expérience des affaires terroristes, quatre parquets fédéraux (deux à New York, Washington et Alexandria en Virginie) examinent les dossiers et plaident pour qu'on leur en donne la charge, de l'autre, le chef des procureurs des commissions militaires assure qu' « aucun groupe de procureurs n'est aussi prêt à présenter ces dossiers devant un tribunal » que celui qui en a la charge depuis plus d'un an.