Le début de l'année universitaire à Constantine s'annonce comme à son habitude avec beaucoup d'approximations. Si le staff aux commandes de l'université affiche une assurance et une sérénité absolues, quelques points noirs semblent persister sur le tableau de bord d'une administration livrée à elle-même. L'entretien qu'il nous a accordé, Mohamed El Hadi Latrache, vice-recteur chargé de la pédagogie mettra en avant les nouveautés dont a bénéficié l'université Mentouri de Constantine avec entre autres 2000 places pédagogiques à l'institut de sports et 500 du côté du département de droit. Autre chose, de nouvelles offres de formation sont venues enrichir la carte, on compte plus de 20 nouvelles spécialités en licence portant le nombre global des formations en licence à 140 spécialités et 30 en Master avec un nombre qui gravite désormais aux alentours de 90 spécialités. Ainsi, l'université de Constantine serait en haut du classement à l'échelle national comte tenu des branches proposées. 80% des nouveaux bacheliers ont opté pour le système LMD, ce dernier, même s'il a été élargi à la plupart des branches, demeure non applicable dans quelques spécialités. La traduction ainsi que l'architecture ne basculent pas pour le moment dans le système LMD. Autre point crucial qui n'a pas cessé de faire couler de l'encre, l'inscription en Master, cette dernière, nous assure-t-on, n'est pas sélective, ainsi tout titulaire d'un diplôme en licence version LMD peut prétendre à une inscription en Master, cependant, les portes du savoir sont fermées aux visages de ceux qui ont eu le malheur d'étudier en licence classique et qui voudraient entreprendre des études supérieures. Aucune loi ne leur interdit une inscription en Master et pourtant ils restent exclus, faute d'équivalence. Quant à l'orientation des étudiants, un malaise semble entourer la question, Mohamed El Hadi Latrache nous dira que les choix des étudiants obéissent généralement aux stratifications sociales avant de s'interroger sur le fait que dans un pays qui vit de ses ressources souterraines, les demandes de formation en géologie et sciences de la terre sont nulles. Une solution est proposée par notre interlocuteur, des tournées au niveau des lycées pour mieux faire passer l'information auprès des lycéens.