Le probable mouvement est fortement pressenti. A quelques jours de la rentrée universitaire, la colère au sein de l'enseignement supérieur au niveau de l'Université de Constantine vient de remonter à la surface. C'est du moins, ce qui ressort de la dernière sortie du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), lequel se prépare pour une campagne de mobilisation de ses troupes, dès le 2 septembre prochain, soit dès la rentrée universitaire 2006-2007. Le probable mouvement, fortement pressenti est relatif à la persistance de l'autorité judiciaire à poursuivre une action contre les coordinateurs régionaux du Cnes, au niveau du centre et l'est du pays, le retard des salaires des mois de juin et juillet derniers, à cela s'ajoute la rémunération des enseignants vacataires et associés qui n'ont pas été payés. Ce point précis semble contradictoire avec la déclaration du recteur de l'université Mentouri de Constantine, qui avait rappelons-le, signifié lors d'une conférence de presse tenue au 14e étage de la Tour administrative, que cette dernière catégorie d'enseignants allait bénéficier de les indemnisations bien avant la rentrée de l'année universitaire. Cependant, rien n'a été fait et c'est ce qui a été dénoncé par plusieurs d'entre-eux qui comptaient bien sur cet argent afin de faire face aux rentrées sociale et scolaire, sachant que beaucoup sont pères de famille. Ce besoin financier s'avère d'autant plus important puisque la rentrée coïncidera avec le mois de Ramadan prévu le 23 septembre prochain. Rappelons également que cette catégorie, en refusant d'adhérer à la dernière grève, beaucoup ont été violentés physiquement et moralement par les grévistes du Cnes, qui par leur mouvement de protestation le 13 mai dernier, avait complètement bouleversé le cours des contrôles. Ainsi la rentrée universitaire s'annonce chaude par les menaces des uns et le statu quo des autres. La première est celle des enseignants permanents grévistes, qui continuent de réclamer des droits socioprofessionnels, la seconde est relative à une question de fidélité à savoir celle des vacataires et associés. Dans ce contexte, la balle est dans le camp de l'administration, qui doit les payer avant les rentrées scolaire et sociale.