Les habitants souffrent davantage le martyr avec une alimentation en eau potable par branchement à … un camion citerne. L'association locale a frappé à toutes les portes. Le village Ighil Oujilbane, comme tous les autres tentacules qui se greffent à la ville de Béjaïa ne cesse de se développer. Mais, à la différence, cette poussée n'est pas accompagnée de la viabilisation qui s'impose, estiment les animateurs de l'association locale, Tafath. A commencer par l'état de la route. Visiblement, celle-ci parait en voie d'être complètement refaite. Scarifiée sur toute sa longueur, elle a déjà reçu un tapis de bitume sur plus de 500 mètres. Mais pour M. Djamel Ziane, président de l'association Tafath, le travail est « bâclé ». Il en veut pour illustration, la non réalisation d'abord de caniveaux et de conduites d'évacuation des eaux de pluie. Et le reste, estime M. Ziane, tarde à être goudronné. Maintenu à l'état de piste, les villageois en subiront en permanence les aléas : ils pataugeront dans la boue à la moindre averse et, à sec, ce sont leurs maisons qui sont envahies de poussières. Un autre travail préliminaire, devant intervenir normalement avant la pose de goudron, est l'achèvement de la réalisation du réseau d'assainissement. Les travaux seraient souvent interrompus. Et la majorité des habitants a, par conséquent, recours aux fosses septiques avec tous les risques que cela comporte lorsque celles-ci sont démultipliées. M. Ziane signale que les autorités ont été alertées et que suite à cela le P/APC, le chef de daïra et le directeur des travaux publics se sont déplacés sur les lieux et ont constaté de visu les anomalies dénoncées. Les habitants souffrent davantage le martyr avec une alimentation en eau potable par branchement à … un camion citerne. Chaque foyer, le village en compte plus de 120, dispose de …7 minutes pour remplir ce qu'il peut. Sans parler de la qualité de l'eau distribuée, vu que « nombreux sont les gens qui se retrouvent avec des calculs rénaux » se plaint l'association, amenée dans le même sens à émettre un doute sur l'entretien des citernes. Pourtant, et cela déroute les villageois, le village est traversé par un ancien réseau alimenté de Toudja. Et les raccordements et les compteurs sont agencés. Au registre de l'électrification et du gaz de ville, la situation n'est pas meilleure. La Sonelgaz « a été maintes fois saisie » pour les coupures et les chutes de tension qui souvent touchent tout un pâté de maisons et en bien des cas « ont endommagé », au rétablissement du courant, des appareils électroménagers. Quant au gaz de ville, les villageois attendent toujours le raccordement. Du courrier a été adressé « à toutes les autorités » mais l'association Tafath sent comme un « délaissement ».