Les villages de la commune de Melbou font face actuellement à un manque incessant dans l'approvisionnement en eau potable. La crise s'est accentuée notamment après le séisme qui a frappé la région de Laâlam et ses environs en mars de l'année dernière, en provoquant la disparition de nombreuses sources desquelles s'alimentent ces villages. Depuis le séisme, des villages entiers sont restés sans eau dans les robinets, à l'exemple du village Boulazazen (2000 habitants) dont l'approvisionnement est demeuré dépendant de l'unique camion-citerne dont dispose la commune. Quant aux villages qui ont vu le débit des sources, qui les alimentent, baisser juste après le séisme, ils sont dans l'obligation de se soumettre à la contrainte du rationnement drastique instauré depuis. Pourtant, un projet d'une importance capitale pour la commune, dont le coût est estimé à 100 millions de dinars, a été programmé, mais resté, depuis 1992, sans suite. Le projet en question consiste en l'acheminement de l'eau à partir des forages qui devaient être faits au niveau de l'Oued Agrioune et Boulazazen afin d'assurer l'alimentation de tous les villages et, de fait, mettre un terme à la crise d'eau dont souffre la localité. Toutefois, vu le retard qu'accuse le projet pour son lancement et dont le plan d'exécution a été, pourtant, repris en 2004, la crise d'eau ne cesse de prendre des proportions alarmantes, au grand dam de la population. « La tutelle est appelée à accorder l'aval pour la mise en branle du projet car la crise s'accentue davantage et les moyens dont on dispose ne sont plus en mesure d'assurer l'approvisionnement des villages qui en souffrent actuellement », nous déclare un élu.