«Nous prenons l'engagement de rester unis et de mener solidairement des activités communes de mobilisation et de lutte jusqu'au retrait de la candidature» de Wade, écrivent-ils dans une déclaration présentée hier à la presse. La «déclaration» est signée des quatre principaux candidats de l'opposition : Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Macky Sall et Idrissa Seck, ainsi que de Cheikh Bamba Dieye, Cheikh Tidiane Gadio, Ibrahima Fall. Youssou Ndour, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, est également signataire. Tous sont membres du Mouvement du 23 juin (M23), une plate-forme qui regroupe partis d'opposition et représentants de la société civile et est à la pointe de la contestation contre la candidature du président sortant. «Nous appelons le peuple sénégalais à rester déterminé, mobilisé et à se joindre massivement à toutes les initiatives et actions pour imposer le retrait de la candidature de Wade», poursuit la déclaration. «A 24 heures de l'ouverture de la campagne, et Wade n'ayant pas reculé, il est donc clair que notre objectif premier et immédiat est d'arrêter (…) cette candidature», ont précisé ces huit candidats. «Nous ne boycottons ni la campagne ni le scrutin», ont-ils souligné, «mais un scrutin présidentiel ne peut pas se tenir et ne se tiendra pas avec la candidature insconstitutionnelle de Wade». «Toutes les actions d'organisation, de manifestation populaire, de communication et de lutte politique active seront menées par tous les candidats», ont ajouté ces mêmes candidats. Ils n'ont cependant pas précisé les modalités de ces actions, comme par exemple de possibles meetings en commun ou encore une candidature unique au premier tour du scrutin. «Il faut d'abord arrêter la candidature d'Abdoulaye Wade, c'est la seule exigence du moment», ont-ils simplement de nouveau martelé. La campagne électorale débute aujourd'hui au Sénégal pour la présidentielle du 26 février, après une semaine de vives tensions politiques et de manifestations de l'opposition prônant la «résistance pacifique». Elu en 2000 puis réélu en 2007, Abdoulaye Wade, 85 ans, se présente pour un troisième mandat de sept ans avec, face à lui, 13 candidats de l'opposition en ordre dispersé.