Difficile de se faire une idée du « look » Giles de l'hiver 2008, chaque passage emporte plus d'un dans un nouvel univers, dédié au mystique, à l'elfique, au tribal… Certes, on a du mal à faire le lien, on du mal à suivre cet étrange designer dans ses folles créations. Les formes boules succèdent aux longues robes aériennes. Le satin, les ruchers côtoient la maille mousse XXL… Toutes ses silhouettes semblent sortir du plus féerique des cauchemars. Le créateur se focalise sur les effets matière, sur le too much et la démesure. Giles Deacon ne se prend pas au sérieux et fait ce qui lui pliait, ne se préoccupe ni des tendances ou du politiquement correct et encore moins du manque d'enthousiasme des acheteurs français. Car ne l'oublions pas, nous sommes à Londres et c'est sûrement le dernier endroit ou un Deacon a sa place et l'espace pour s'exprimer ! Ses compatriotes l'ont bien compris et parlent de génie Paul Smith, ou le père des basiques ? L'exercice de style est impeccable, rien d'extravagant, tout en classe et retenue. A priori on assiste à un défilé tout ce qu'il y a de plus classique, twin–set, perles, pantalons à pinces Mais à y regarder de plus près, Smith réussit à faire de ses tenues inspirées du passé des incontournables, des must have extrêmement actuels. Les cardigans rouilles adoucissent des silhouettes british androgynes voire masculines, le tweed le dispute au prince de Galles, et en dépit de cela, se dégage du catwalk un véritable vent de modernité. La collection se décline en deux temps : masculin/féminin.La future coqueluche londonienne, en passe de devenir celle du microcosme mode, Christopher Kane ne fait pas mentir sa réputation et après avoir été débauché par Versace, décide néanmoins de faire sa propre collection. Il a choisi la robe courte version « fillette année 1960 » et la décline, la redécline et ainsi de suite.