Le département de médecine de l'université Mouloud Mammeri accuse un déficit en encadrement pédagogique. Pour 3000 étudiants, l'institut ne dispose que de 8 professeurs, 5 docents et 155 médecins. Un effectif jugé insuffisant par un responsable de cette faculté. « Nous sommes en dessous de nos aspirations par rapport aux structures et l'encadrement magistral. Nous sommes même en deçà des normes appliquées dans d'autres wilayas du pays ». D'autre part, il a indiqué que cinq thèses seulement ont été soutenues depuis 30 ans. La raison ? « Les maîtres-assistants sont occupés par leurs activités dans les hôpitaux privilégiant ainsi leur métier au détriment de la formation ». L'autre problème soulevé par le même responsable a trait à la fuite des enseignants, notamment vers l'université d'Alger où les conditions socioprofessionnelles seraient meilleures qu'à Tizi Ouzou. « Il faut des mesures incitatives pour les retenir. Il s'agit aussi de stabiliser les rangs magistraux pour qu'on ait les spécialités qu'il faut ici à l'université Mouloud Mammeri ». Evoquant les stages de formation des étudiants au sein du CHU Nédir Mohamed, il a estimé que cet établissement « ne répond pas aux normes pour le clinicat ». Et d'ajouter : « Il est impossible d'accueillir 100 internes dans un même service ».