La petite et moyenne entreprise, structure de base de l'économie moderne, demeure à son stade stationnaire au niveau de la wilaya de Bouira. Le développement de ces structures entrepreneuriales se pose avec acuité, puisque si les chiffres (officiels) démontrent une évolution plus ou moins satisfaisante en matière de création d'entreprises, l'efficacité de ces dernières est souvent remise en cause par les analystes. L'on enregistre de plus en plus d'entreprises dont les qualifications font souvent défaut. Autre entrave, la répartition par secteur d'activité n'obéit pratiquement à aucune norme de répartition équitable selon les besoins de la wilaya. Sur ce plan, on désigne l'absence de planification et d'orientation des nouveaux promoteurs comme étant à l'origine de la débâcle. Il en témoigne le nombre exponentiel d'entreprises de bâtiment créées ces dernières années, mais qui n'arrivent pas à décoller, d'autant que les promoteurs publics arrivent mal à dénicher des entreprises qualifiées pour la réalisation de leurs projets. Les retards enregistrés dans la réalisation des équipements publics sont souvent interprétés comme étant le résultat d'un déficit criant en entreprises. Même cas dans les domaines de l'agriculture et de l'artisanat où le nombre d'entreprises créées dans le cadre des différents dispositifs d'aide à l'investissement connaissent une panne caractérisée. Le rendement de chacune est laissé souvent à l'appréciation des services des impôts qui ne cessent de recevoir des bilans avec la mention « néant » à presque tous les niveaux. Les responsables de la wilaya, notamment ceux du secteur de la PME ne désespèrent pas à en croire leurs dires. De ce côté, l'on s'attelle à la mise en œuvre du plan de mise à niveau dont les résultats laissent encore à désirer. Côté chiffres, la wilaya de Bouira a enregistré durant l'année 2008, pas moins de 5 428 PME dont 11 publiques intervenant dans les branches d'activité de Chimie-plastique (3), agroalimentaire (2), matériaux de construction (4), textile (1) et services (1), et 5417 privées. On dénombre au moins 7 branches d'activité dont celle du bâtiment et travaux publics qui a la part du lion avec pas moins de 1437 entreprises. Le grand déficit est ainsi enregistré dans les secteurs de l'agriculture et des mines où la wilaya recèle, pourtant, d'énormes potentialités. L'on enregistre respectivement 850 unités pour le premier et 12 seulement pour le deuxième. Autant d'éléments qui appellent à une inévitable réorganisation du secteur…