La découverte de cadavres en état de décomposition avancée de six ânes, dans les daïras de Bab El Assa et de Marsat Ben M'hidi, sur la bande frontalière ouest, suscite l'inquiétude de la population de ces agglomérations. D'ailleurs, une commission composée de représentants de plusieurs services (vétérinaires, autorités locales et services de sécurité) s'est rapidement déplacée sur les lieux pour s'enquérir de la situation. « Il serait délicat de parler d'épidémie en ce sens que les résultats des prélèvements de sang n'ont pas encore été rendus publics, mais nous n'écartons rien. » Pour information, la population asinienne dans cette région est très importante, puisqu'elle est utilisée par les trafiquants pour le convoyage du carburant vers le royaume marocain. « Les contrebandiers utilisent en moyenne un millier de baudets pour leur trafic et ces morts suspectes seraient dues à la faim et à leur surexploitation, en plus de l'odeur du gas oil », essaie d'expliquer un responsable. « Nous craignons, s'il y a épidémie, que notre cheptel soit contaminé », s'inquiète un éleveur. A l'heure qu'il est, on reste prudent en attendant les résultats des analyses. Nous y reviendrons.