Parmi les nombreux projets collectifs et individuels prévus dans le cadre du programme de proximité pour le développement rural (PPDR), dont les villages Ibalithen et Ighzer Nekba de la commune de Boudjima ont bénéficié, seulement quelques uns ont été réalisés. L'on cite les projets d'ouverture et d'aménagement des pistes à Ibalithen et Ighzer Nekba qui ont été provisoirement réceptionnés, a-t-on appris de la direction des services agricoles (DSA). Le coût de ces opérations avoisine les trois millions de dinars, ajoute la même source. Les citoyens, toutefois, déplorent la mauvaise qualité des travaux accomplis car il existe des endroits où ces pistes n'ont pas été accompagnées d'ouvrages comme le dalot et les fossés. Les villageois réclament, de ce fait, le sablage de ces pistes afin qu'elles soient praticables en hiver, saison de labours et de collecte des olives. « Si nous ne pouvons pas accéder à nos champs en hiver pour les travailler et acheminer la récolte des olives, nous n'avons pas besoin de ces pistes en été », lance un citoyen. Selon les dires d'Amer Kherraz, président du comité du village Ighzer Nekba, outre l'ouverture et l'aménagement de pistes, la conduite AEP du village a été refaite ainsi que la réalisation du chemin menant vers ce même village en tri- couches. Les autres projets promis restent de vaines promesses. S'agissant de l'assainissement, aucun des deux projets d'évacuation des eaux usées retenus pour Ibalithen et Ighzer Nekba n'a vu le jour. Les habitants sont ainsi livrés à eux-mêmes à l'image de ceux du lieudit Kirro où les gens, à ce jour, recourent aux fosses septiques. Celles-ci ne sont pas sans danger sur la santé publique. Les villageois souffrent également du piteux état de la piste par laquelle ils rejoignent le chemin principal du village. Elle se transforme complètement en bourbier dès les premières pluies. Les villageois, par conséquent, se retrouvent pénalisés. Le captage de la source Tala Medwasa est un autre projet non réalisé. Sa concrétisation serait d'une grande utilité pour le village qui souffre souvent du manque d'eau surtout qu'elle dispose d'un important débit, disent les citoyens. L'éclairage public, le confortement de la rivière et l'éloignement du rejet d'assainissement des habitations sont d'autres projets qui sont restés de simples promesses. En ce qui concerne les opérations individuelles, à part quelques habitants qui ont obtenu des plants d'oliviers, rien n'a vu le jour. Selon toujours les dires de Amer Kherraz, plusieurs rapports ont été déposés au niveau des différents services concernés sans suite. Les services se rejettent la balle à propos du retard et du non aboutissement des projets. « Le PPDR est un projet mort-né », conclut notre interlocuteur.