2012 va être l'année de mise en service des deux très attendues stations d'épuration des eaux usées (STEP). Il s'agit de celles du chef-lieu de wilaya et de Bouzedjar. Pour rappel, selon un décompte établi il y a quelques années par la direction de l'environnement, les eaux usées rejetées sans traitement vers la mer génèrent un volume de l'ordre de 9 000 m3/j. De la sorte, les plages de Rachgoun, Bouzedjar, Sidi Djelloul, Oued El Hallouf et Terga en sont polluées plus ou moins sérieusement. Cependant, sur le total des quantités rejetées pas moins de 44% d'entre elles émanent de la seule ville de Béni Saf. De la sorte, la plage de Sidi Boucif est devenue interdite à la baignade. La situation y est la plus critique avec toutes les eaux de Béni-Saf qui y trouvent leur exutoire. Mais, outre la plage polluée, il y a la proximité du port où auparavant les eaux se déversaient. Finalement, une étude en réalisation d'une STEP est en cours. Pour ce qui est de Bouzedjar où le port est un peu plus à l'écart mais dont la prometteuse zone touristique est menacée, les travaux connaissent actuellement un taux d'avancement de 55%. Protéger l'environnement Il restera cependant à parachever le réseau de collecte des eaux usées d'une part et, d'autre part, à doter toutes les habitations de compteurs à eau de façon à rendre plus raisonnable la consommation hydrique et, ainsi, réduire l'importance des volumes rejetés. La STEP de Bouzedjar de 20000 équivalents-habitants est intercommunale puisqu'elle traitera aussi les eaux usées de l'agglomération de Houaoura et de la commune de M'Saïd dont les eaux usées dévalent les pentes en contrebas pour se jeter à la mer. A Témouchent, les travaux sont bien plus avancés qu'à Bouzedjar puisqu'ils sont à hauteur de 70%. De la sorte, si en cette dernière, la livraison de l'infrastructure est prévue pour la fin de l'année en cours, à Témouchent les premiers essais de mise en marche coïncideront avec le début de l'été. Notons que la STEP de Témouchent qui recevra également les eaux usées de Sidi Ben Adda, une agglomération voisine de Aïn Témouchent, aura une capacité de traitement de 82000 équivalents-habitants, cette expression signifiant qu'il ne s'agira pas que des eaux usées ménagères mais également de toutes celles rejetées par divers équipements et autres industries d'une agglomération de cette taille. Enfin, si la STEP de Témouchent doit produire de quoi irriguer 500 ha de terre, celle de Bouzedjar servira essentiellement à protéger l'environnement.
