La jeunesse d'Aït Aggouacha manque d'infrastructures culturelles et sportives et sombre chaque jour dans l'oisiveté », nous déclare Hassen, un universitaire de cette commune. « Cela fait une vingtaine d'années que la commune d'Aït Aggouacha existe, mais à ce jour, nous n'avons pas de bibliothèque ni de salle de lecture », dit-il. La salle polyvalente, en cours de réalisation et très attendue par les milieux juvéniles, tarde à voir le jour, car « nécessitant une réévaluation budgétaire ». Le projet est doté d'un budget de 4 millions de dinars et le taux d'avancement physique du chantier est de 75%. Une situation vécue, pareillement, par la commune d'Irdjen qui, bien qu'elle soit une commune datant de l'ère coloniale (ancienne commune mixte), manque d'un centre culturel, d'une bibliothèque communale et de salles de sport, selon un citoyen d'Aït Yakoub. Ce dernier, en compagnie de ses camarades, vient de créer une association culturelle. Ce retard, en matière d'infrastructures sportives et de culture, « a amené le club sportif communal à remiser ses ambitions pour cette saison (2004-2005) car ne disposant pas d'un stade et de moyens financiers et matériels », apprend-on par ailleurs. Un constat d'autant plus déplorable que le monde associatif et sportif de la daïra de Larbaâ Nath Irathen est connu pour son dynamisme. Cette daïra compte près de 2000 athlètes dont sont issus plusieurs champions nationaux, mais leur encadrement reste sans moyens conséquents. Un potentiel réparti dans deux clubs de football (ESNI et CRTA). La région ne dispose que d'un seul stade équipé d'un vestiaire et de tribunes de 2 000 places. Le président de l'association culturelle de Taourirt Mokrane a tenu à porter à l'intention du wali, lors d'une récente visite dans la région, toute l'amertume et le désarroi des ces associations. « Notre troupe théâtrale a été primée au 37e festival du théâtre amateur de Mostaganem, mais les subventions de la wilaya sont coupées », déclare cet animateur associatif tout en précisant qu'« un geste d'encouragement de la part des pouvoirs publics à l'intention des jeunes bénévoles suffirait à nous pousser à persévérer dans l'effort ».