L'évolution démographique, dans un pays jeune comme le nôtre, s'est faite au détriment de l'essor économique. Autrement dit, il y a plus de demandeurs d'emploi que de postes à pourvoir, ce qui provoque un énorme déséquilibre dans la vie sociale. Et quand le taux de chômage augmente, c'est le pouvoir d'achat qui en ressent l'effet. Et quand le chômage s'installe de façon endémique, il génère moult fléaux. Il n'est plus rare aujourd'hui de surprendre des jeunes s'adonner aux barbituriques et autres psychotropes. Ils sont capables, en cas de manque, de cambrioler maisons, magasins et autres pharmacies. Pis ! Ils deviennent parfois agressifs, particulièrement envers les leurs. Il n'y a pas que cela ! A force de consommer toutes sortes de drogues, l'esprit finit par craquer. Nous avons rencontré des jeunes dans les rues de Aïn Beïda. Des malades mentaux, livrés à eux-mêmes. Ils parlent haut et fort. Ce sont des détraqués dont personne ne veut, des malades que la société rejette. Dans les autres villes de la région, on assiste au même spectacle. Des malades mentaux sans soutien, sans support moral ou affectif déambulent dans les rues. Mais, tout ce qu'il y a de pire, c'est la propagation de la toxicomanie. Celle-ci a pris des proportions effarantes. Tout le monde en est conscient et on ne peut rien contre. Justement dans cet ordre d'idées, l'association El Bassaïr a entrepris une initiative qui, le moins qu'on puisse dire, est louable. L'association en question a mené une campagne non-stop pour éradiquer le phénomène. Elle a au préalable distribué des dépliants pour une réelle diffusion, principalement en milieu scolaire et en milieu public. Par ailleurs, des conférences-débats, suivies de tables rondes animées par des spécialistes, ont été organisées. Parrainée par l'APC du chef-lieu de wilaya, cette campagne qui s'est tenue à la maison de la culture Nouar Boubakeur, entend juguler le fléau de la toxicomanie dont les victimes sont généralement les adolescents. On ne peut que saluer de pareilles actions dès lors que ce mal a causé des ravages au sein des jeunes et même des adultes. La sonnette d'alarme est tirée !