Le suspense est donc fini à propos d'un possible refus du gouvernement canadien de permettre la tenue du scrutin sur son territoire. Dans les faits, le Canada refuse depuis février 2008 d'être inclus dans une circonscription électorale d'autres pays. Et il n'autorise pas la tenue d'élections, autres que présidentielles ou référendaires, sur son territoire. Or cette décision n'a pas d'effet à l'intérieur des locaux diplomatiques. Les Algériens ne sont pas les seuls dans cette situation. Les Français du Canada vont avoir le même problème le 10 juin prochain. Ils éliront pour la première fois des députés de l'étranger. Un peu plus de 10 000 électeurs sont inscrits sur la liste du consulat à Montréal. Un peu moins de 4 000 le sont sur celle de l'ambassade. Jusqu'à présent, et en l'absence de toute communication officielle, on a pu recenser quelques partis qui sont en course dans la zone 4 (Europe en dehors de la France, Canada, Etats-Unis et le reste de l'Amérique). Quatre listes ont déposé leurs dossiers à Montréal avec à leurs êtes: Houria Gaceb pour le Parti patriotique libre (PPL), Fouad Boudjemline pour l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Midou Said pour le Parti du renouveau algérien (PRA) et Mahdadi Mohamed Noureddine pour le Front national des libertés (FNL). A Washington, elles seraient 4 aussi : le Mouvement Populaire Algérien (MPA), le parti de Amara Benyounes, qui a mis en tête de liste le Dr Fawzi Bendimerad, un résident de San Francisco. Le parti El Karama a choisi le député sortant Mohamed Gahche élu indépendant en 2007 avant de passer au FLN à l'approche des élections. Comme sa candidature n'a pas été retenue par le parti de Belkhadem, il est passé à El Karama dans une tentative de se faire réélire. Le parti Justice et développement aurait lui aussi un candidat pour la zone 4. On croit savoir aussi que le FFS aurait présenté une liste en Allemagne, le MSP en Italie et le FLN et le RND en Espagne.
La commission électorale de la zone 4 dont le siège est à Washingon au sein de l'ambassade algérienne reste inaccessible. Toutes les tentatives d'El Watan pour entrer en contact avec un membre de l'ambassade ou de la commission sont restées vaines.