Le CEM Zenasni Abdelbaki est l'un des premiers établissements d'enseignement moyen ayant ouvert ses portes en 1992 pour accueillir les enfants de Aïn El Beida. Malgré une grande volonté et d'énormes efforts consentis par l'équipe d'encadrement, les problèmes rencontrés sont nombreux, faisant avorter toute volonté à améliorer le fonctionnement de l'établissement. D'ordre interne et externe, les dysfonctionnements sont divers et multiples, « allant des coupures plus que fréquentes de l'électricité, qui viennent interrompre quotidiennement les cours des élèves, notamment les travaux pratiques des sciences naturelles ou de physique, jusqu'aux décharges publiques entourant l'enceinte de l'établissement ; notre structure fonctionne dans les pires conditions », explique le directeur de l'établissement. En effet, un manque accru de matériel est constaté avec des classes sous équipées, avec des estrades, des tables et des chaises vétustes, l'absence de chaufferie malgré l'existence d'une chaudière qui n'a jamais été opérationnelle et de vestiaires pour les cours de sport, le besoin de surélévation du mur pour empêcher les incursions externes... Par ailleurs et compte tenu de la caractéristique de Aïn El Beida comme zone transitaire, « une instabilité de la scolarité des élèves est relevée. Un état de fait qui influe négativement sur leur rendement et leur suivi. Ces enfants, vivant dans leur majorité dans un cadre de vie précaire, se trouvent obligés de travailler au détriment de leur scolarité. Notons que 15 à 20 % des enfants travaillent en parallèle, perturbant ainsi leur scolarité », affirme notre interlocuteur. Le corps enseignant et l'administration font face également à un refus parental quant à la nécessité de la scolarisation de leurs enfants. « Ce n'est qu'après de grands efforts et de nombreuses réunions avec les parents d'élèves que nous avons pu convaincre les parents de scolariser leurs enfants et de les suivre », ajoute M. Bouhenni. Soulignons qu'en plus de ses dysfonctionnements internes, « l'établissement est menacé par des constructions illicites limitrophes, utilisant le mur d'enceinte comme 4e mur. Nous avons saisi toutes les autorités locales, mais en vain ; et ce problème dure depuis plus de 10 mois », conclut notre interlocuteur.