La tension persiste à Oued Sly, à l'ouest de Chlef, où des habitants, victimes d'inondations mercredi dernier, ont bloqué la route nationale Alger-Oran. Ils continuent à réclamer une solution urgente aux effets de débordement de l'oued qui passe au milieu de leur agglomération. La manifestation a duré plus d'une heure au cours de laquelle les riverains ont bloqué la circulation à l'aide de troncs d'arbres et autres obstacles. Outre l'axe routier, les averses qui se sont abattues sur la région en moins d'une demi-heure ont également provoqué des inondations d'habitations à Hay Slim (Oued Sly) ainsi que des logements de fonction des P et T à Boukadir. A Sendjas, au sud de Chlef, les intempéries ont causé l'effondrement d'un pont reliant cette commune à celle d'El Hadjadj. La voie est pour le moment coupée à la circulation, ce qui oblige les usagers à faire un long détour pour rejoindre les deux localités. La route nationale reliant Chlef à Ténès n'a pas été épargnée non plus par les crues puisqu'elle a été complètement inondée à l'entrée sud de la commune d'Ouled Fares. Là aussi, le trafic routier a dû être dévié en catastrophe sur des tronçons éloignés. Dans la même agglomération, on signale également des infiltrations d'eau dans le restaurant universitaire, déclaré hors d'usage. Les étudiants admis pour les cours de rattrapage sont dans le désarroi et ne savent pas où se restaurer pendant la durée de fermeture de cet établissement. D'autres communes, à l'image de Chlef, de Bouezghaïa, de Chettia et d'Oued Fodda, ont connu des perturbations similaires ayant touché le réseau routier et des habitations mitoyennes des oueds. Les services de la Protection civile ont effectué pas moins de 32 interventions en l'espace d'une heure, ce qui atteste de la vulnérabilité des zones touchées, favorisée par la carence et la défaillance des responsables en charge de la prévention et la gestion des catastrophes naturelles.