Un enfant de 7 ans, Salim Khalil Bennaï, s'est noyé le 20 août dernier à Aqua Fort Land, une piscine privée à Bordj El Kiffan, à l'est d'Alger. La triste nouvelle a fait le tour d'Alger et provoqué une onde de choc au sein de la population locale. Elle a aussi soulevé de nombreuses interrogations sur le respect des normes de sécurité au sein des piscines qui pullulent dans la capitale et ailleurs. Ses parents, qui ont déposé plainte contre x, tentent depuis ce fâcheux accident de sensibiliser les autorités du pays mais aussi les citoyens sur ce problème. Les parents du défunt Salim estiment que « le laxisme et le manque de vigilance » au sein de cet établissement sont à l'origine de la mort de leur enfant. « Mon fils est mort. Je ne cherche pas à le faire revenir, mais il y a lieu de relever la responsabilité des gestionnaires et propriétaires de cette piscine. Mon fils est mort à cause d'un manque de vigilance et de l'absence de moyens de secours et du matériel médical nécessaire pour les premiers soins », a affirmé le père du défunt Salim Khalil. « Si les vigiles avaient fait leur travail, mon fils ne serait pas passé de la petite piscine réservée aux enfants de son âge à la grande piscine autorisée uniquement aux adultes. Il ne se serait donc pas noyé », renchérit-il, les larmes aux yeux. Loin de la tristesse provoquée par la mort de son fils, M. Bennaï veut alerter les pouvoirs publics sur la sécurité au sein des piscines collectives qui se multiplient dans nos villes. Jeune, donc inconscient du danger qu'il encourait, Salim Khalil a profité d'un moment d'absence de son cousin — qui était allé lui acheter à manger —pour passer à la grande piscine et effectuer des plongeons. C'est là qu'il s'est noyé. « C'est un estivant qui est allé à son secours et un autre, technicien en réanimation qui lui a apporté les premiers soins avant qu'un médecin vienne le prendre en charge. Mais il n'y avait aucun moyen à sa disposition. L'établissement ne possédait ni civière, ni ambulance, ni équipement médical nécessaire pour des soins d'urgence », faisait savoir le père de la victime, qui milite depuis pour faire la lumière sur les circonstances de la mort de son fils. « J'essaie d'attirer l'attention des autorités sur les normes de sécurité dans de tels établissements avant qu'il n'y ait d'autres victimes », a expliqué M. Bennaï. Bien qu'il se soit produit l'été passé, ce drame pose avec acuité la question de la sécurité dans les piscines, qu'elles soient publiques ou privées. L'Etat doit mettre de l'ordre dans ce domaine.