Des dizaines de constructions illicites sont érigées anarchiquement dans les quartiers de la périphérie de Sétif. Et les résidants ne cessent de tirer la sonnette d'alarme quant aux risques qu'ils encourent. Le phénomène a pris des proportions tellement alarmantes depuis une dizaine d'années, qu'il est devenu difficile de le résoudre dans l'immédiat. Des milliers de familles vivent entassées dans près de 2 000 baraques construites avec du parpaing et des plaques de métal. Répandus entre Aïn Trik, avec 600 baraques de fortune, Ouled H'chich, Chouf Lekded, Gaoua et Fermatou, ces bidonvilles enlaidissent l'image de Sétif, qui n'est plus aussi belle et propre, comme elle l'était au bon vieux temps. Les services de Sonelgaz ont encouragé, de manière indirecte, l'extension du bidonville en installant à des dizaines de foyers l'électricité. Pour l'évacuation des eaux usées, les gens creusent des trous dans le sol. Avec tout ce que cela peut engendrer sur la santé humaine, et les risques de maladies. Tandis que ces gens-là n'ont pas vraiment d'autre choix que d'y habiter, d'autres «opportunistes» construisent ces habitations de fortune pour les vendre ensuite à coups de millions aux gens nécessiteux. Une action immédiate de la part des autorités est plus que nécessaire. Les anciens députés qui ont promis monts et merveilles aux habitants de ces bidonvilles ont bouclé leur mandat sans que la situation des infortunés citoyens qui pataugeant dans des endroits insalubres, ne change d'un iota.