Les habitants de la cité des 240 Logements LSP, sise à Touares, dans la commune de Draâ Ben Khedda, à 10 km de la ville de Tizi Ouzou sont en plein désarroi. Plus d'une année après l'acquisition de leurs nouveaux logements, ils déplorent plusieurs anomalies dans la structure du bâti. Les dernières chutes de pluie ont mis à nu des anomalies de constructions. « Une demi-heure de pluie a suffi pour inonder les étages supérieurs. Il a fallu piquer des ouvertures dans les murs pour dégager l'eau qui fuit depuis le toit », fulmine un habitant. « Une grande quantité d'eau s'est infiltrée dans les placards où se trouvent les compteurs électriques. On a frôlé la catastrophe si ce n'était l'intervention des pompiers », poursuit notre interlocuteur. Sur place, le constat est éloquent. « Une année après sa construction, les charpentes, en tuile rouge, prennent l'eau de partout. La dalle en béton n'à pas empêché l'eau de passer à travers les joints, les murs et les piliers », ajoute un autre résident. Toutefois, l'agence foncière de wilaya, qui est le promoteur, s'est engagée à intervenir pour procéder à la réparation de l'étanchéité, mais les choses semblent traîner. Courroucé, un propriétaire tape dans les 10 cm de plâtre recouvrant le mur de sa maison : « Regardez, on n'a pas respecté les normes. Les matériaux utilisés sont d'une qualité médiocre. » Les plaignants attirent notre attention sur des compteurs d'eau. « Nous payons l'eau du robinet au forfait puisque les compteurs sont bloqués du fait de la rouille et ne marchent pas », regrette-t-on Les compteurs, pourtant déclarés-non homologués - ne sont toujours pas remplacés par l'ADE qui devait être saisie par l'agence foncière de wilaya. Un autre souci de taille menace la santé des citoyens à moyen terme : l'inondation des vides sanitaires. Comme il était appréhendé par les habitants, les caves commencent à se remplir d'eau. L'odeur nauséabonde des eaux usées émane des caves. Ce qui suppose la défection des canalisations d'évacuation. Certaines caves ne disposent même pas de trappes. Les enfants sont, de ce fait, en danger perpétuel. « Nous avons demandé le curage et la réparation des canalisations défectueuses ; on attend toujours », ajoute-t-on. « Aucune oreille attentive n'est prêtée, même l'éclairage public ne fonctionne pas. Veulent-ils nous faire sortir dans la rue pour qu'ils réagissent ? », s'interroge-t-on.