Les habitants de la cité des 240 Logements LSP, au chef-lieu de Draâ Ben Khedda (10 km à l'ouest de Tizi Ouzou), ont organisé un rassemblement, dans la matinée de samedi, devant le siège de l'agence foncière de la localité, pour dénoncer le retard dans l'accomplissement des travaux de viabilisation de leur quartier. Ces propriétaires, occupant leurs habitations depuis juillet 2008, relèvent plusieurs anomalies, dont la non-alimentation en gaz naturel et autres insuffisances qui rendent la vie difficile à la cité. « Cela fait huit mois que nous habitons dans ces nouveaux logements, nous nous battons contre le froid qui sévit dans nos demeures et nous n'arrivons plus à supporter la situation ! », lâche M. Touil, président du comité de quartier. Il ajoute : « Nous sommes contraints d'utiliser les résistances et bains d'huiles en l'absence du gaz naturel, ainsi les factures d'électricité nous sont revenues très chères, ce qui ne laisse pas la vie facile pour un simple fonctionnaire ! » En effet, plusieurs réclamations de ces acquéreurs ont été enregistrées auprès des services concernés, mais à ce jour rien n'a été fait. Par ailleurs, la réalisation de ces logements sociaux participatifs a été lancée en 2003 avec un délai de réalisation de 24 mois. « Nous avons reçu les clés après cinq ans d'attente en présence du wali, nous avons fait constater à ce dernier que les travaux de finition n'ont pas été complètement achevés, mais les promesses ne sont pas tenues ! », ajoute le propriétaire. D'après les résidants, le wali avait instruit ses services afin de parachever la viabilisation de la cité, mais les choses ne s'améliorent toujours pas. En revanche, le directeur de l'agence foncière de Draâ Ben Khedda, Aït Guenessaïd, affirme que le problème concerne uniquement l'alimentation en gaz naturel. « L'agence foncière a payé la Sonelgaz en septembre 2008 pour le branchement du gaz naturel, ainsi trois entreprises ont été engagées pour la levée des réserves, qui a été par la suite faite, sachant que les travaux de finition étaient confiés à l'ancien exécutif communal dans le cadre de l'amélioration urbaine, qui devait prendre en charge les différents problèmes du quartier ! », rétorque celui-ci. Par ailleurs, les services de la Sonelgaz se sont rendus, dans l'après-midi à la cité afin de constater la situation sur le terrain. En outre, on enregistre l'absence de l'éclairage public à l'intérieur et l'extérieur de la cité, ainsi que l'inondation des caves et le non-aménagement des trottoirs. « Tant que la cité n'a pas été viabilisée, le calvaire court toujours après nous, ce qui met notre vie et celle de nos enfants en danger ! », s'inquiètent les habitants.