L'ouvrage avait été réclamé à cor et à cri en raison de dizaines d'accidents mortels ayant endeuillé le paisible village côtier. On rappelle que, depuis la construction de la double voie, intervenue il y a près de 2 décennies, Ouréah village avait été totalement épargné par la circulation sur la RN 11. Mais la contrepartie payée par la population s'est avérée catastrophique, avec pas moins de 27 décès occasionnés à hauteur du carrefour menant à la plage. Entamé depuis plusieurs semaines, le chantier de la trémie a fait revenir la circulation entre Oran et Mostaganem sur la rue qui traverse le village d'est en ouest. Un trafic dont personne ne pouvait imaginer ni l'intensité ni le niveau de nuisance. En effet, durant toute la journée et une bonne partie de la nuit, le paisible village est plongé dans un bruit assourdissant. Ce sont des cohortes de camions, d'engins et de véhicules légers qui empruntent ce modeste chemin datant de l'époque coloniale. En plus de ces désagréments, c'est la chaussée qui se trouve entièrement dévastée par les lourds camions. Si bien que les habitants n'ont qu'un seul souhait, celui de voir les travaux de la trémie se terminer avant le grand rush de l'été, synonyme d'arrivée massive des vacanciers et de relance de l'activité saisonnière. Force est de constater qu'à l'allure où semblent avancer les travaux, c'est toute la saison estivale qui pourrait être compromise. Cette appréhension est malheureusement partagée avec autant d'incertitudes par les propriétaires des hôtels et restaurants des Sablettes dont l'accès au site est totalement obstrué par le chantier de la trémie. Car, jusqu'à présent, aucune autorité n'a songé à ouvrir un accès à cette plage qui est parmi les plus fréquentées de la façade maritime ouest.