La dégradation des conditions sociales, la baisse du pouvoir d'achat, l'envolée des prix des produits de première nécessité et la stagnation des salaires sont autant d'éléments qui ont été relevés par la Coordination interuniversitaire pour la démocratie après le 5 octobre 1988. Daho Djerbal, directeur de la revue Naqd d'études et de critique sociale, revient sur cette page de l'histoire de l'Algérie. Que font les spécialistes pour rafraîchir la mémoire collective ? Les traces matérielles en termes historiques sont encore là. D'ailleurs, la revue Naqd va mettre bientôt sur son site (http://www.revue-naqd.org) trois numéros produits entre 1988 et 1989. Il s'agit du travail accompli par la Coordination interuniversitaire pour la démocratie qui a eu à plancher sur cette date marquante de l'histoire moderne de l'Algérie. Il s'agira ainsi non seulement d'accéder librement à ces travaux, mais également de replonger dans la chronologie des événements et bien évidemment, les résultats des tables rondes organisées à l'époque par cette coordination. On ne voit pas beaucoup de publications sur ces événements … Il y a eu de nombreux écrits sur les périodiques, notamment les revues spécialisées, mais également on a vu de nombreux livres qui ont traité du sujet. Les auteurs ont tenté d'aborder différents points, chacun selon son champ de spécialisation. Où peut-on situer aujourd'hui la date du 5 Octobre ? Les événements du 5 octobre 1988 ne peuvent pas être encore considérés comme de l'histoire au sens classique et académique du terme. C'est encore trop tôt de l'appréhender dans ce sens-là. Il s'agit, donc, pour l'instant tout juste de ce qu'on peut appeler l'histoire des temps modernes.