Organisée jeudi dernier au niveau de la bibliothèque urbaine de Tipasa par l'Association des journalistes correspondants, en partenariat avec l'ENSJ d'Alger, cette journée a vu la participation de plusieurs militants de la cause nationale, à l'image d'Ihaddaden Zahir, Ghafir Mohamed (Moh Clichy), Hadanou Ahmed (Ahmed El-Kabba), Mme Amirat Zoubida, Basta Arezki, Abdelmadjid Azzi et Salah Rahmani. Au programme, la projection d'un film mettant en relief la naissance, dans la clandestinité, du journal El Moudjahid depuis sa création, en 1956. Ce documentaire historique est un produit de recherches du journaliste et réalisateur, Youcef Aggoun, d'ailleurs présent dans la salle. Un débat riche en informations s'en est suivi, agrémenté par les témoignages des moudjahidine. Ihaddaden Zahir a apporté quelques précisions de taille sur les moments qui avaient marqué l'entame de la parution du journal El Moudjahid, en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Le chef de l'exécutif de la wilaya de Tipasa, Mostefa Layadi, a tenu à participer à ces moments chargés d'émotion, qui ont fait rejaillir des souvenirs chez les militants. «De pareilles rencontres méritent d'être organisées plus souvent, pour permettre aux jeunes générations de s'imprégner de l'histoire de notre pays et connaître les souffrances de notre peuple durant la colonisation», a souligné le wali de Tipasa. Les universitaires et experts en communication, MM. Mostefaoui et Brahimi ont insisté sur la situation actuelle de la presse nationale. Le modérateur, Djaballah Ahcène, a alors invité son ancien maître, Ihaddaden Zahir, à conclure les travaux de cette journée du 3 mai à Tipasa. «A notre époque, nous avons fait ce que nous pouvions avec nos faibles moyens. Aujourd'hui, j'encourage les jeunes journalistes à mener les investigations sur l'histoire de notre pays, afin de permettre aux générations futures de connaître leur passé avant de se projeter dans l'avenir, pour faire face aux défis qui attendent l'Algérie. L'ouverture de notre pays vers l'audiovisuel privé est incontournable pour l'univers médiatique national», conclut Ihaddaden Zahir. Notons que la Sûreté nationale de Tipasa et la wilaya ont honoré les représentants locaux de la presse. Un hommage a été rendu aux aînés de la presse algérienne et aux journalistes assassinés. Des militants du mouvement national, en l'occurrence Ghafir Mohamed dit «Moh Clichy» et Basta Arezki, auteurs de livres témoins sur la guerre de Libération nationale, ont saisi l'opportunité de la célébration de la Journée mondiale de la liberté d'expression et de la presse, pour remettre gracieusement des ouvrages à la directrice de la bibliothèque urbaine de Tipasa. Youcef Aggoune, journaliste et directeur d'une boîte de communication, a également remis des documents sur l'histoire du journal El Moudjahid, depuis sa création jusqu'en 1962, des documents produits lors du colloque sur ce journal historique. Un geste hautement apprécié par les responsables de la bibliothèque et les élèves.