Que peut-on dire d'un authentique algérien, journaliste patriote jusqu'au bout de ses ongles ? Nous citerons quelques unes de ses grandes qualités, humble, simplicité exemplaire, pur, intellectuel, gentillesse débordante, une bibliothèque, un repère, auteur, historien… Invité par nos soins, Zahir Ihadadène avait épaté l'assistance présente à la salle de conférence de la bibliothèque principale de Tipasa, en animant une conférence à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la presse et de la liberté d'expression. Ses précieux témoignages avaient imposé un silence religieux. Lors de cette journée du 03 mai 2012, étaient présents des militants de la cause nationale, Moh Clichy, Ahmed El Kabba, Mme Zoubida Amirat, Arezki Basta, Abdelmadjid Azzi et bien d'autres moudjahidines qui avaient répondu à notre invitation. Ahcène Djaballah, Mostefaoui Belkacem et Brahim Brahimi, experts en communication étaient venus pour enrichir les débats sur la presse algérienne et ses défis, en rappelant son rôle durant la guerre de libération nationale. Les conférenciers avaient mis l'accent sur l'impact de la plume, une redoutable arme dans le combat libérateur du peuple algérien. Zahir Ihadadène, à l'image des autres chouhadas et les vrais moudjahidines, était très actif. Il avait été le témoin de plusieurs étapes de la lutte du peuple algérien. Sa participation lors du salon international du livre en 2016 ne passait pas inaperçue. Il laisse derrière lui ses ouvrages, afin que nul n'oublie les souffrances et les sacrifices qui avaient mené le pays vers l'Indépendance. A l'issue de la lecture de l'ouvrage intitulé, « quand la plume rejoint le combat », ouvrage qui n'a pas encore été édité, Zahir Ihadadène me signe sa réflexion manuscrite, qui m'avait été remise à Alger le 22 mai 2017, « le texte que vous me présentez est une biographie de mon action militante. Les faits sont exacts et avérés. Leur succession est authentique et chronologique. Le lecteur peut se retrouver facilement…….. ». Un autre monument de la presse algérienne s'en va. Il avait répondu à toutes les sollicitations jusqu'à son dernier souffle en dépit du poids de son âge et un état physique qui n'arrivait plus à supporter la farouche volonté de ce grand personnage, Monsieur Zahir Ihadadène que j'embrassais respectueusement et affectueusement sur le front dès que je le rencontrai était né à Sidi Aich (Bejaia) le 17 juillet 1929. Il nous quitte le 20 janvier 2018. Il est enterré depuis le 21 janvier au cimetière El-Alia.