Avec l'avènement des centres médicaux d'excellence, la FIFA veut que chaque joueur puisse savoir vers qui se tourner quand il s'agit de sa santé. A football d'élites, médecine d'élites…, les évaluations médicales de haut niveau et de haute technicité pour les joueurs de football exigent beaucoup d'expérience, non seulement dans l'état de l'art : diagnostic et le traitement des blessures, mais aussi dans le suivi jusqu'au retour sur le terrain d'entraînement ; en attendant la décision du «tout puissant» coach pour le retour à la compétition. En outre, toutes sortes d'expertises en matière de prévention des blessures et des maladies, d'évaluation de la performance physique et des capacités de récupération, mais aussi d'autres paramètres liés à l'éthique et à la déontologie s'avèrent absolument nécessaires. Les clubs peuvent s'y fier lorsqu'il s'agit de protéger la vie ou de recruter un joueur et d'évaluer sa performance. Les ligues peuvent aussi s'y référer pour l'établissement ou non d'une licence. Il s'agira aussi parfois pour les organisateurs de tournois, de critères d'éligibilité pour certaines compétitions liées à l'âge ou au genre. Le PCMA, batterie de tests médicaux conçus pour détecter efficacement tout problème cardiaque, constitue l'évaluation du risque. Il comprend notamment un électrocardiogramme au repos (ECG avec 12 dérivations) et une échographie cardiaque afin de maximiser les chances de détection de certaines anomalies. Toujours en termes d'évaluation et d'expertise, les traumatismes crâniens avec commotion cérébrale sont intéressants à considérer. La conférence de consensus sur les commotions cérébrales dans la pratique sportive organisée par la FIFA à Zurich en novembre 2008 s'est traduite, entre autres, par la mise au point d'une fiche d'évaluation dite «SCAT 2» (pour Sport Concussion Assessment Tool – outil d'évaluation de la commotion sportive) qui est, depuis, utilisée par tous, lorsque il s'agit d'évaluer l'état d'un joueur qui a subi un traumatisme crânien et qui permet de décider si le joueur peut ou ne doit pas poursuivre son activité sportive du moment. Du point de vue de la performance, de nombreux programmes d'évaluation dûment validés existent, parfois très spécifiques et plus ou moins sophistiqués, de laboratoire et/ou de terrain. La «batterie de tests» mise au point par le F-Marc nous a semblé un outil simple et adaptable aux possibilités nationales, en particulier en termes d'infrastructures, pour qu'il puisse être standardisé et réalisé partout de manière concrète. Cette batterie de tests, réellement adaptée à la pratique du football, permet d'évaluer et d'expertiser la vitesse et la récupération, la vitesse avec ballon, l'agilité et la flexibilité, la vitesse avec ballon liée a la capacité technique, la résistance et la récupération ainsi que la force explosive. Du point de vue du respect des règlements et de la déontologie, un certain nombre de méthodes d'évaluations et de contrôles permettent de s'assurer que l'éthique sportive est parfaitement préservée, et que le concept d'égalité des chances lors des compétitions n'est pas un vain mot ou une simple vue de l'esprit. Les opérations de contrôle du dopage, de détermination de l'âge lors des compétitions des jeunes catégories et de détermination du sexe lors des compétitions féminines font partie de ces évaluations et expertises. En matière de prévention et de lutte contre le dopage, la FIFA, et donc ses associations membres, comme la FAF, soumises au même règlement, a toujours eu une vision claire : éradiquer le dopage dans le football. Au-delà des contrôles classiques actuels, le principal et nouvel objectif sera de déterminer le profil stéroïdien individuel des joueurs ; une méthode précise et fiable pour établir le modèle stéroïdien d'un joueur qui nous permettra bientôt de détecter toute manipulation liée à l'utilisation d'hormones stéroïdiennes, d'un côté. D'un autre, certaines compétitions sont définies pour des groupes spécifiques déterminés en fonction de l'âge et du sexe, afin de garantir l'égalité des chances pour tous les joueurs. Du point de vue du genre, sur proposition de la commission médicale, le comité exécutif a approuvé les règlements de la FIFA en matière de vérification du sexe lors de sa réunion du 30 mai 2011. Les hormones mâles ont des effets dopants, particulièrement en matière de force, de puissance et de vitesse, susceptibles de donner un avantage sur le terrain et d'influencer le résultat d'un match. Du point de vue de l'âge, un programme de recherche de la FIFA, réalisé en partie à Alger par notre équipe multidisciplinaire, a permis de développer une nouvelle classification IRM pour la fusion du cartilage de conjugaison de l'extrémité inférieure du radius. C'est maintenant devenu une méthode très fiable, déjà appliquée lors des compétitions de la FIFA, de l'AFC et de la CAF qui a pratiquement éradiqué ce problème. Nous y reviendrons prochainement…