Cette situation est consécutive au programme de réhabilitation du réseau d'assainissement de la ville, lancé durant les années 1990 à la suite de pannes récurrentes sur le réseau, lesquelles ont été mal vécues par les habitants pendant deux décades. La réfection du réseau d'assainissement qui longeait, en grande majorité, les principales voies urbaines s'est ainsi soldée par l'endommagement du tapis routier. Après plus de dix ans, les travaux de réfection se sont assurément installés dans la durée. Ces projets ont finalement été interrompus par la décision ministérielle du gel des activités, aussi bien industrielles que commerciales en 2003. L'on a fait miroiter, à cette époque, l'éventualité de lancer une mégalopole à l'image de villes érigées en plein désert arabique, au Qatar et aux Emirats arabes unis. Mais qu'est-il advenu de Hassi Messaoud, cette ville où l'envie d'aller faire son marché est devenue une corvée et où même la promenade a pris les allures d'un luxe que l'on ne peut s'offrir ? Ce n'est qu'en 2010 que les citoyens de la ville ont pu voir les engins de travaux publics reprendre leur activité sur les routes. Le quartier Si El Haoues, communément appelé «Ehaïcha», ainsi que la cité des 136 villas n'ont pu voir, cependant, la fin des travaux sur leur réseau routier, alors qu'au niveau des autres quartiers de la ville, les travaux tirent à leur fin. Au niveau de ces deux sites, de nombreux commerces ont vu leur activité réduite à néant, vu l'état des routes, inaccessibles non seulement aux véhicules, mais également aux piétons. Pour aller d'un point à un autre, il était devenu nécessaire de contourner la ville en empruntant les voies express qui ceinturent la capitale de l'or noir algérien. Pourtant, le réseau routier de la ville de Hassi Messaoud n'est pas aussi important en comparaison avec ceux d'autres villes du sud. Le réseau du plus grand quartier de la ville, la cité des 1850 Logements, ne dépasse guère les 20 kilomètres, celui des cités Aïssat Idir et des 440 Logements représente, quant à lui, moins de 3 km. Il est utile de signaler que l'absence sur le terrain des élus de l'Assemblée populaire communale (APC), dont bon nombre ont été poursuivis pour dilapidation de deniers publics, est l'une des causes de ce laisser-aller et de la dégradation du réseau routier de la ville. Il faut, par ailleurs, préciser que la décision du gel des activités en intra-muros ainsi que le non-paiement des factures des prestataires de service a contribué également à rendre infructueux les rares avis d'appels d'offres lancés par la commune. Après la décision du dégel, les travaux sur le réseau d'assainissement ont repris récemment, ce qui laisse supposer que les travaux vont aussi reprendre sur le réseau routier de la ville, qui, depuis 2010, connaissent de petites avancées. Cela dit, beaucoup reste à faire, notamment en ce concerne la réfection de la route reliant la ville à l'aéroport de Hassi Messaoud, sur une distance de 14 km.