Le CCA de Paris monte une rétrospective du peintre mascaréen ignoré dans sa ville. Les activités liées à l'Année Guermaz (Mascara 1919- Paris 1996) se poursuivent mais il est regrettable qu'en Algérie, et notamment dans sa ville natale, rien ne pointe à l'horizon pour l'instant. La rétrospective, au Centre culturel algérien de Paris, sera suivie par une exposition- hommage des plasticiens algériens vivant en France. L'écrivain Hamid Skif, initiateur avec l'association des Amis du peintre, de cette année-hommage, nous a fait parvenir des extraits de textes de critiques d'art consacrés au grand artiste. Nous en avons retenu trois. « Poète, Guermaz, qui se manifeste depuis un quart de siècle, peut être considéré comme un initié de l'ésotérisme, et sa peinture dans une double démarche ne décrit pas seulement une ascension vers la sereine solitude (ainsi s'appelle une de ses grandes toiles) : elle est elle-même cette pacifique conquête du cosmos », Jean-Marie Dunoyer, Le Monde. « Les peintres du mystère exigent une entrée payante dans ce mystère : des clefs, une conception bien calculée, des hantises, une échelle de valeurs. Les peintres de l'évidence, eux, se contentent de plier cette évidence à leur tempérament : elle reste une évidence ou si on préfère, un élément parfaitement articulé en dehors de l'œuvre. L'exceptionnel, chez Guermaz, est qu'il concilie mystère et évidence : il rend le mystère familier sans avoir à l'apprivoiser par la contrainte », Alain Bosquet. « Peintre du Transfini (selon l'expression de Verdiglione), Guermaz, avec la virtuosité sereine d'un maître du Zen (ses toutes petites toiles sont des mandala !) trace ses sentiers de méditation sur d'immenses plages d'univers - Minutes de sable mémorial… », Roger Dadoun, La Quinzaine littéraire. Vernissage le 21 octobre. Centre culturel Algérien de Paris (15e arrondissement). Entrée libre.