Une vingtaine de familles vit au rythme des crues et décrues de l'oued Boumerzoug qui menacent, depuis plusieurs années, leurs habitations d'effondrement. En effet, quatre immeubles de la cité portant le même nom que le fameux cours d'eau sont sujets à une dénudation progressive de leurs fondations menaçant ainsi de céder sous le poids des étages. Les causes de cette épisodique invasion des eaux sont sans nul doute la migration de l'oued de son lit vers les berges abritant les immeubles, source de toutes les inquiétudes. Redoutant par-dessus tout une invasion qui pourrait aisément engendrer l'ensevelissement des maisons, les habitants souhaiteraient voir leur cas rapidement pris en charge. Pour cela, ils espèrent la déviation du cours d'eau par la mise en place d'une importante quantité de matériaux du côté de la berge rongée par les eaux fluviales, ce dispositif permettrait le ralentissement du processus de migration du lit de l'oued. Vétusté, pluies et désagréments En cette période hivernale, beaucoup d'immeubles ayant dépassé une vingtaine d'années d'existence commencent à montrer de sérieux signes de détérioration et c'est au niveau des terrasses que les stigmates du temps sont les plus évidents. Face aux énormes quantités d'eau tombées du ciel, l'étanchéité des terrasses est dorénavant loin de protéger les appartements des étages supérieurs des inondations. A défaut de partager les frais des travaux avec l'ensemble des voisins, même les moins affectés par le problème, beaucoup se voient contraints de mettre, seuls, la main à la poche et débourser parfois d'importantes sommes pour ne plus patauger dans l'eau. Les immondices remplacent la verdure Les jardins de la cité Daksi autrefois clôturés pour abriter arbustes, plantes grasses et même rosiers se sont graduellement transformés en vrais dépotoirs où saletés et immondices s'accumulent. La présence pourtant régulière des agents de nettoyage n'est pas pour remédier à cette situation, puisque ces « jardins » se trouvent délibérément fermés par certains locataires et que l'APC se refuse à prendre en charge le nettoyage de ces espaces. Entre les habitants pas toujours d'accord pour supprimer les clôtures et les services de la mairie exigeant une demande signée par l'ensemble des résidants pour pouvoir le faire, détritus et ordures s'entassent davantage offrant aux riverains un bien triste paysage.