L'Unité de reproduction du poulet de chair (URC) de Mellakou vit une situation de crise. L'Union territoriale UGTA de Tiaret vient de tirer la sonnette d'alarme à travers une lettre à destination du directeur général de la SGP PRODA, holding dont relève l'unité. «En date du 24 mai 2012, nous nous sommes déplacés vers le siège de l'unité en vue de renouveler la section syndicale, mais notre surprise a été grande de trouver sur place le PDG d'Oran qui s'est déplacé pour démettre le directeur de l'URC-Mellakou jusqu'alors en fonction», alerte la correspondance. L'instance syndicale se demande pourquoi ce responsable avait choisi le jour du renouvellement de la section pour procéder à la suspension du directeur. «Quels sont les dessous réels de ce limogeage ?», se demandent les rédacteurs de la lettre. «En vérité, ajoutent les rédacteurs, il est permis d'affirmer que la prétendue section syndicale dont le mandat a expiré n'a jamais assumé son rôle véritable qui est celui de la protection du travailleur et de l'outil de travail et encore moins celui d'assurer ses responsabilités à l'intérieur de la coordination de l'entreprise». Nos interlocuteurs, qui nous ont remis un dossier de l'affaire, pensent savoir que «des échos qui nous parviennent, il ressort que le PDG n'avait d'autre dessein que celui de nommer un directeur, ancien travailleur démissionnaire et de surcroît retraité qui perçoit sa pension alors que des jeunes intègres ne demandent qu'à s'élever en grade». «Cette unité, qui représente une mine d'or en raison de sa spécialité de production de poussins, a besoin de stabilité», fait-t-on remarquer. Et d'avertir que «son simple arrêt, fût-il de quelques semaines, provoquera celui de toutes les autres unités qui reçoivent ces poussins». Et de conclure que «la nouvelle section syndicale est instruite pour jouer son rôle pleinement, contrairement à sa précédente. Est-ce que tout cela dérange ?»