Soutenus par la fédération mécanique de l'UGTA et l'union locale de Rouiba, les protestataires exigent une enquête indépendante pour faire la lumière sur la gestion de l'unité ainsi que la réintégration de 17 travailleurs. Les travailleurs de l'unité opération de démolition de Rouiba affiliée à l'URC (unité de récupération centre), soutenus par des centaines de syndicalistes de la zone industrielle, ont observé avant-hier un sit-in devant le siège de cette unité pour exiger une commission d'enquête externe sur la gestion de l'unité ainsi que la dissolution du comité de participation (CP). Les protestataires qui sont appuyés également par la fédération mécanique de l'UGTA et l'union locale de Rouiba exigent également la réintégration de 17 travailleurs dont le licenciement est jugé arbitraire par le syndicat d'entreprise de l'URC. “Nous demandons une enquête indépendante sur la gestion de notre unité”, indique un groupe de travailleurs qui reproche au premier responsable “d'avoir instauré un climat malsain dans l'unité en brandissant à chaque occasion des menaces de licenciement ou de dépôt de plaintes contre les travailleurs qui revendiquent leurs droits”, affirment-ils. Et ils en veulent comme preuve les nombreuses plaintes déposées par le directeur à l'encontre du secrétaire général du syndicat d'entreprise et d'autres travailleurs. “Au lieu d'opter pour le dialogue et la concertation, ce directeur a décidé de provoquer les travailleurs et les syndicalistes en affichant des dispositions du code pénal sur les tableaux d'affichage pour nous intimider”, indique un représentant des travailleurs de l'URC. Sur le licenciement des 17 travailleurs qui exercent depuis plus de trois ans, les protestataires affirment qu'il “a été mis fin injustement à leur fonction alors qu'ils ont droit de disposer d'un contrat de travail indéterminé (CDI)”. Selon le secrétaire général du syndicat d'entreprise, d'autres travailleurs de la région sud notamment, ceux de Hassi Messaoud ont également demandé la dissolution du CP. Dans une lettre adressée le 11 septembre 2011 au PDG de l'URC, les travailleurs ont rappelé leur revendications et menacent de durcir leur mouvement. “Nous allons donner un délai d'une semaine aux responsables concernés, sinon nous allons prendre d'autres mesures avec l'aide des autres syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba”. De son côté le secrétaire général de l'union locale de Rouiba présent à ce rassemblement a indiqué que les responsables de cette unité sont entrain de provoquer les travailleurs de toute la zone. “Nous sommes des pacifistes, mais nous n'allons pas nous taire devant de telles provocations, chacun prend ses responsabilités”, a-t-il menacé. Contacté par nos soins, le directeur de l'unité a rejeté ces accusations en précisant que les manifestants ne représentent pas tous les travailleurs et que son unité présente une bonne santé financière. “Nous avons même attribué une prime de bénéfice intéressante aux travailleurs”, a- t-il dit. Sur les questions liées à la gestion et le licenciement, il a indiqué que depuis son installation à la tête de l'unité “les dispositions du nouveau code des marchés sont entièrement respectées et un seul travailleur a été licencié pour faute grave, quant aux autres, il a été mis fin à leur contrat de travail”. Notre interlocuteur a reconnu avoir déposé quatre plaintes au niveau de la justice et de la gendarmerie, à l'encontre de certains travailleurs et syndicalistes pour divers motifs.