Cette solution portant sur le réaménagement de la pêcherie n'a pas été du goût des armateurs qui s'estiment lésés dans la mesure où la condition qui les auraient dissuadés de soumissionner, en réponse à l'appel d'offre émis par l'EGPP Oran, a été ainsi levée La pêcherie de Bouzedjar, édifiée sur 600 m2 et comprenant douze carreaux, ne sera finalement pas rasée et reconstruite, mais seulement réaménagée. Sa structure métallique sera préservée, et seuls ses murs et autres éléments en dur seront démolis. C'est ce qu'a préconisé une commission de wilaya dépêchée sur les lieux. Cette solution n'a pas été du goût des armateurs qui s'estiment lésés dans la mesure où la condition qui les auraient dissuadés de soumissionner, en réponse à l'appel d'offre émis par l'Entreprise de gestion du port (EGPP Oran), a été ainsi levée. De la sorte, expliquent-ils, le montant de l'investissement devant être consenti, selon des normes arrêtées par le cahier des charges, est devenu à leur portée. Le président de la chambre de pêche et d'aquaculture, membre de la commission de wilaya, sur la base de cette nouvelle donne, s'est fait leur porte-parole en demandant l'annulation de la concession entrée en vigueur en janvier 2009. Pour rappel, en mai dernier, au moment où le concessionnaire s'apprêtait à démolir ce qui tient lieu de pêcherie pour en construire une nouvelle, la concession avait été contestée par les armateurs et les mandataires, mais au motif qu'elle aurait été engagée à leur insu. Pour rappel également, en novembre 2004, la pêcherie de Bouzedjar avait été fermée pour cause de non-paiement par l'ancien concessionnaire d'une redevance inscrite au profit des budgets de la commune et de la wilaya. Cependant, cette fermeture n'avait pas affecté la commercialisation du poisson, essentiellement du poisson bleu, car, depuis l'entrée en exploitation du port en 1991, le poisson continuait à se vendre sur le quai et non au sein de la pêcherie. Réaménagement projeté Selon le directeur de la pêche, le réaménagement projeté devrait permettre la modernisation de la pêcherie alors que la réorganisation de l'activité en son sein devrait contribuer à introduire la nécessaire transparence dans les transactions, ce qui réduirait les fausses déclarations et, par conséquent, la fraude fiscale. Par ailleurs, les « rouleurs », ces propriétaires de camionnettes qui achètent de petites quantités pour les revendre aux détaillants, vont être privés d'autorisation de transport s'ils ne déposent pas, sous quinzaine, un dossier pour l'acquisition d'une camionnette frigorifique, un dossier qui sera appuyé par les autorités pour l'obtention d'un crédit auprès d'un fonds de soutien étatique. De la sorte, il est attendu que le poisson n'arrive plus sur les étals en état de putréfaction comme on le constate aujourd'hui. De même, il a été édicté qu'aucun poisson ne devrait quitter le port sans un certificat vétérinaire. Si ces mesures font l'unanimité, il en est une qui, si ailleurs elle est envisageable, n'est pas judicieuse concernant le port de Bouzedjar. Il s'agit de l'interdiction de vente au détail au niveau du port. Or, dans l'agglomération de Bouzedjar, il n'existe aucun détaillant dans la mesure où aucun habitant n'achète son poisson puisque chaque famille comprend un ou plusieurs marins pêcheurs qui l'approvisionnent en poisson.