La Sarl concessionnaire de la pêcherie est minée par un conflit d'intérêts opposant deux de ses actionnaires au troisième qui en est le gérant. Les pêcheries des ports de Bouzedjar et de Béni-Saf, promises à des jours meilleurs après leur concession, n'en finissent pas de connaître certains déboires et même des déboires certains. A Béni-Saf, il avait été annoncé, à travers un programme d'investissement, qu'à l'échéance d'avril 2009, la halle à marée commencera à présenter un aspect conforme aux normes européennes et qu'en outre, de notables progrès seront enregistrés en matière de services au profit du secteur de la pêche. Mais, une année après ces promesses, rien d'essentiel n'a été réalisé alors que la Sarl concessionnaire de la pêcherie est minée par un conflit d'intérêts opposant deux de ses actionnaires au troisième qui en est le gérant. A Bouzedjar, la concession de la pêcherie a été tout également négociée puisque, là aussi, c'est la loi du plus offrant qui a prévalu sur tout le reste. C'est pourquoi le précédent concessionnaire de la pêcherie avait saisi la justice parce qu'il estimait avoir été illégalement dépossédé de sa concession. Il attend l'arrêt du conseil d'Etat qui se prononcera le 29 courant sur ce dossier. Ce étant, l'éventualité de l'annulation de la concession accordée n'est pas à écarter, d'autant que cette dernière, entrée en vigueur en janvier 2009, ne s'est pas traduite dans les faits puisque le précédent concessionnaire est toujours sur les lieux ainsi que les armateurs mandataires qui activaient dans la halle à marée pendant sa concession, ce qui fait qu'il y a maintenant trois intervenants. Concession contestée Par ailleurs, la concession, officiellement en vigueur, va probablement être annulée en raison de l'existence d'un autre dossier. En effet, le concessionnaire risque de se trouver dans une situation d'insolvabilité en raison de son implication dans l'affaire du thon qui est en examen par le tribunal d'Annaba. En outre, il y a les armateurs-mandataires de Bouzedjar qui contestent la concession accordée sur la base d'un cahier des charges mais dont l'une des principales conditions vient d'être annulée après la mise aux enchères. Il s'agit de l'abandon de la nécessité de démolir totalement la pêcherie et d'en rebâtir une neuve. Les armateurs-mandataires soutiennent que c'est le coût de l'investissement qui les a fait renoncer à soumissionner, un coût sérieusement amoindri depuis qu'il n'est plus nécessaire de démolir la charpente métallique de la pêcherie.