Une semaine seulement après la rentrée, les mouvements de protestation reprennent à l'université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Les travailleurs vacataires des différentes cités de la direction des œuvres universitaires de Hasnaoua (DOUH) ont entrepris, hier, durant la matinée, une action de protestation pour exprimer leur ras-le-bol devant le retard enregistré dans le virement de leurs salaires. Et pour se faire entendre, les protestataires ont procédé à la fermeture du siège de la DOUH afin d'exiger des responsables concernés de répondre favorablement à leur doléance. « Il y a un retard dans le payement des travailleurs vacataires alors que, comme vous le savez, cette période coïncide avec la rentrée et autres occasions qui nécessitent des dépenses énormes. Plusieurs travailleurs vacataires sont des pères de familles qui doivent assurer les besoins de leurs enfants alors qu'ils sont privés de salaires. C'est inacceptable. Avec une paie dérisoire, on est souvent marginalisés et parfois sans aucune considération. Nos responsables ont eu leurs salaires à temps, parfois même avant, tandis que les travailleurs vacataires sont priés d'attendre », clament trois grévistes que nous avons approchés à la fin de leur action. Il est à noter que les protestataires exercent, pour la plupart, dans la restauration et l'administration au niveau des quatre résidences universitaires que renferme la DOUH. Les grévistes ont poursuivi leur action jusqu'au milieu de la journée, mais ils comptent revenir à la charge, aujourd'hui, si rien n'a été fait dans le sens de répondre favorablement à leur revendication. De sont côté, le directeur des œuvres universitaires de Hasnaoua, M. Amri, essaye de rassurer les protestataires car, selon lui, la question du virement de la paye des travailleurs vacataires avant le 20 du mois, n'est qu'une faveur. « Mais, cette fois-ci, on a eu un petit retard au niveau de la comptabilité surtout que ça a coïncidé avec les bourses des étudiants et le transfert des rappels. Je rassure les travailleurs vacataires qu'ils peuvent percevoir leur paye, aujourd'hui, mardi. Tout a été fait. Je rappelle seulement, en application de la loi, le délais de payement des vacataires n'est pas encore dépassé. Il s'agit d'une faveur que de les payer avant l'heure », nous a dit M. Amri qui estime, par ailleurs, que le recours à la fermeture du siège de la DOUH pour « poser une telle exigence n'est pas une solution ». L'université Mouloud Mammeri a connu durant l'année dernière de nombreux mouvements de grève entrepris notamment par les étudiants. La question reste posée de savoir si le dialogue va prévaloir au cours de cette année.