Le bras de fer qui oppose les étudiants adhérents à la Coordination locale des étudiants (CLE) de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou à la direction des œuvres universitaires Hasnaoua (DOUH) risque de s'inscrire dans la durée. En effet, et lors d'un point de presse qui s'est tenu hier au niveau de la bibliothèque centrale de Hasnaoua, les protestataires menacent de durcir leur mouvement de protestation lancé il y a près de trois mois contre cette direction. Des actions de grande envergure sont programmées. Le débrayage sera ponctué dans les prochains jours d'un rassemblement à la résidence universitaire Hasnaoua II (Bastos), suivi d'une grève générale aujourd'hui. Aussi, les étudiants passeront à l'occupation des administrations des cités universitaires qui dépendent de la DOUH, ainsi que le blocage du rectorat. Ils n'excluent pas l'idée d'une grève générale avec blocage de toutes les facultés le 19 janvier « si jamais la tutelle ne répond pas favorablement aux revendications des étudiants », déclarent les représentants de la CLE. Interrogé sur la question des 13 étudiants qui ont été convoqués par la police, un animateur de la CLE a reconnu que l'acte de saccage de la DOUH a été l'œuvre de tout un mouvement difficile à contrôler. D'ailleurs, poursuit-il, « je me demande pourquoi on a seulement visé trois parmi nous, alors que des dizaines d'éléments se sont introduits à l'intérieur du siège de la DOUH ». Le même interlocuteur souligne également que des étudiants qui n'étaient pas sur les lieux lors du saccage de la direction ont été convoqués par la police. Une délégation a été dégagée pour rencontrer le wali.