En présentant, hier à Alger, le bilan du 2e trimestre 2012, les membres du bureau d'Alger de la LADDH appellent les autorités à respecter la loi. En effet, l'avocat Salah Dabouz, président du comité directeur, cite des exemples sur de graves violations des droits de l'homme à Alger. Il est revenu sur l'affaire de Lasfar Saïd, 57 ans, garde communal décédé le 12 juillet dernier à Khemis Miliana. «J'ai la déclaration sur l'honneur du fils de la victime. Il dit que son père crachait du sang au moment de son évacuation à l'hôpital», décrit-il. Poursuivant, Me Dabouz dit ne pas comprendre les contradictions : «Le certificatif du médecin légiste indique que Saïd Lasfar est décédé suite à une hémorragie interne. Donc, il n'est pas mort à cause d'une maladie chronique.» Le conférencier précise que «des agents ont vu la victime participer à la marche des gardes communaux de Blida aux portes d'Alger, organisée le 10 juillet dernier. Alors, pourquoi des membres de sa famille disent qu'il n'était pas présent à cette marche de protestation ?», s'interroge Salah Dabouz. Ainsi, le bureau d'Alger de la LADDH demande à «la justice d'ouvrir une enquête pour élucider cette affaire». Plus explicite, Me Dabouz pense qu'«il y a une volonté de cacher la vérité». D'autres restrictions et des cas de répression des libertés ont été énumérés. «L'intimidation des greffiers, entrés en grève au mois de mai dernier, a été suivie de l'arrestation du militant Abdelkader Kherba, qui n'était là que pour apporter son soutien aux protestataires», rappelle le représentant de la LADDH. Pourtant, souligne Me Dabouz, «l'Algérie a signé le pacte international relatif aux droits civiques qui garantit, dans son article 21, le droit aux rassemblements pacifiques».