Le président du comité directeur du bureau de la wilaya d'Alger, de la ligue des algérienne des droits de l'Homme (Laddh), Maître Salah Dabouz, a présenté un bilan peu glorifiant relatif à la situation des droits de l'Homme dans la wilaya d'Alger. De «graves» violations des droits des citoyens, ont été relevées durant le 2e trimestre de l'année 2012, selon le rapport rendu public hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la Ligue. Selon maître Dabouz, «il existe toujours des atteintes aux droits fondamentaux des citoyens, qui se trouvent être parfois même très graves». L'excès de zèle «des forces de l'ordre , démontre l'incapacité des autorités à s'occuper des préoccupations des citoyens, d'où le recours à la répression» soutient-il. Le conférencier est revenu longuement sur la marche des gardes communaux et sur le décès de Saïd Lesfar à l'âge de 57 ans dans la nuit du 11 juillet. Il a annoncé que la famille de la victime, a approché le bureau national et transmis un dossier comprenant le certificat de décès et des témoignages pouvant éclairer, les conditions qu'entoure le décès. Dans ce sens, Maître Dabouz a appelé à l'ouverture «d'une enquête sérieuse pour donner des réponses claires à ses proches», en précisant que le comité est contre l' impunité. Dans le même sillage, il est revenu sur la situation d'une mère célibataire habitant dans un logement précaire à la cité de Cheraga, fait vérifié lors d'une visite au bidonville. Il a relevé la situation sensibles des syndicalistes et des défenseurs des droits de l'Homme ainsi que la répression exercée à l'encontre des manifestations pacifiques des chômeurs et des familles des disparus. La situation des droits de l'Homme dans la capitale reste alarmante, la Laddh a enregistré «d'innombrables plaintes de la part des citoyens» entre autres, le cas d'une enseignante de mathématiques au secondaire, ayant subi des «atteintes répétées et injustes» à sa profession de la part de l'académie d'Alger-centre dans l'indifférence totale de la tutelle. Radia Semane a vu son droit à l'obtention du certificat de titularisation, bafoué. Depuis 2000, elle a enchaîné son parcours pour faire valoir son statut, à raison de 20 correspondances par an à l'intention du ministère de l'Education ainsi qu'au président de la République, vainement Mme Semane s'est heurté à un mur de silence. Elle se retrouve aujourd'hui, dans une certaine précarité avec l'absence d'un revenu, d'une retraite et d'un droit à la reconnaissance de ses droits. Le bureau de la wilaya d'Alger, appelle dans son rapport les pouvoirs publics à respecter les droits fondamentaux de l'Homme et à «cesser le harcèlement sur les activités pacifiques et légitimes des syndicalistes et des défenseurs des droits de l'Homme garantis par la Constitution ».