Inscrites en 2000, les trois plages d'échouage projetées à Zegzou, commune d' Iflissen, de Mazer, commune de Tigzirt et enfin celle d'Ijermanène, dans la commune d'Aït Chaffa, daïra d'Azeffoun, semblent être renvoyées aux calendes grecques, tant les retards se sont accumulés, et ce au grand dam des professionnels du secteur de la wilaya. De moindre coût comparativement à un port de pêche comme celui de Tigzirt ou d'Azeffoun, néanmoins, ces petits ports sont d'une importance primordiale, en ce sens qu'il était attendu la sédentarisation des pêcheurs. De plus, on a voulu inciter les jeunes à s'y intéresser davantage à ce créneau le long de la bande côtière de la wilaya. En effet, selon la Chambre de la pêche et de l'aquaculture, ils sont presque 200 personnes qui exercent ce métier. Ces statistiques font apparaître que pour les seules communes des Iflissen et d'Aït Chaffa, ce chiffre avoisine les 120 pêcheurs, pour les petites embarcations. Ainsi, plus les conditions d'exercice de cette profession s'améliorent, plus elle amènera de nouveaux intéressés. Cependant, ce programme a souffert, en premier lieu, de l'absence d'entreprises spécialisées. Meditram, une entreprise nationale, aurait décliné l'offre pour ne se consacrer qu'aux projets d'envergure. Il a fallu y remédier. Ce qui fut fait. Une entreprise a été engagée pour réaliser l'ensemble de ces plages. Entre-temps, d'après le maire d'Aït Chaffa, « les études pour Ijermanène ont été refaites car des imprévus techniques sont apparus et qu'il a fallu assainir ». Le site est encore au stade des terrassements pour les besoins d'« un mur de soutènement haut de plusieurs mètres », selon l'un des deux employés. Par contre, ceux de Zegzou ne le sont pas encore. La plage d'échouage prévue à Mazer est différée pour des raisons inconnues. Par ailleurs, la Chambre de la pêche et de l'aquaculture, par le biais de son président, ne s'explique pas cette absence de communication en faveur des pêcheurs d'espadon de la part du ministère de tutelle. Bien que son association soit à l'origine de la loi de 2008 en faveur de la préservation de cette espèce qui fixe la date de sa capture du 15 octobre au 30 novembre, les professionnels concernés ont été surpris par une autre date affichée au niveau des Gardes-côtes d'Azeffoun. Celle-ci est contenue dans un décret qui prohibe cette activité seulement la veille de son entrée en vigueur, à savoir du 1er octobre au 30 novembre. Les concernés, les espadonniers, pris de court, auraient sans conteste aimé être avisés à l'avance afin qu'ils prennent leurs dispositions puisque une dizaine d'entre eux ont contracté des crédits ANSEJ.